Mort d’un loup en Isère : La LPO et la FRAPNA demandent l’ouverture d’une information judiciaire

Suite à la découverte d’un loup abattu et retrouvé sur un étang de Ste Blandine, près de La Tour du Pin, la LPO Isère et la FRAPNA Isère communiquent:

“La dépouille d’un loup a été découverte dans un étang sur la commune de Ste Blandine en Isère. La thèse du braconnage est avancée, et dans l’attente du résultat de l’autopsie qui devrait confirmer cette hypothèse, la LPO Isère (Ligue pour la protection des oiseaux en Isère) et la FRAPNA Isère (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature Isère) sollicitent du Procureur de la République que soit ouverte une information judiciaire ; elles porteront plainte si l’hypothèse du braconnage se confirme.Rappelons que le loup gris (Canis lupus) est une espèce protégée par la loi qui bénéficie d’une disposition de la Convention de Berne (1979), assortie d’une directive européenne de mai 1992. En Isère, le Loup est réapparu naturellement en 1998. Sa population dans le département de l’Isère reste très faible et se cantonne aux zones de montagne. Cette espèce a un rôle très important dans les écosystèmes naturels et notamment en ce qui concerne la régulation et l’état sanitaire des troupeaux d’ongulés sauvages. Le loup est une espèce extrêmement discrète qui craint l’Homme, c’est pourquoi il est très rare de la voir.

Sur la présence du loup dans les Alpes françaises, et particulièrement en Isère, les usagers des espaces naturels et agricoles font de réels efforts : les éleveurs protègent leurs troupeaux par des moyens de protection, l’administration apporte un soutien technique et financier (indemnisation du bétail). Les associations de protection de la nature ont clairement admis que dans certaines conditions, les éleveurs puissent se défendre contre les loups et mettent à disposition des éleveurs des éco-volontaires pour l’estive des troupeaux. Rien ne justifie donc de tels agissements.

S’il s’agit d’un acte de braconnage, la LPO Isère et la FRAPNA Isère attendent des pouvoirs publics et de la justice que tout soit fait pour retrouver les coupables et les punir. Ces actes sont intolérables et relèvent de pratiques de temps révolus ou la Nature était vue comme une ennemie alors qu’il est reconnu que c’est un patrimoine commun fortement menacé. La LPO et la FRAPNA attendent également des dirigeants du monde cynégétique qu’ils prononcent une condamnation sans équivoque sur cet acte de vandalisme sur la nature.”

Gilbert

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