La mort des ceps de vigne, tués par le champignon de l’ESCA, inquiète au plus haut point les viticulteurs : le vignoble meurt inexorablement, “sans bruit et dans l’indifférence des autorités” se plaint la Coordination rurale.
Elle le fait savoir à travers un communiqué.
“La mort des ceps de vigne, tués par le champignon de l’ESCA, inquiète au plus haut point les viticulteurs : le vignoble meurt inexorablement, sans bruit et dans l’indifférence des autorités.
Une perte considérable
Ce sont les vignes en pleine production (10 à 20 ans) qui sont touchées avec des pertes de récoltes significatives pour ces agriculteurs. Les viticulteurs entassent les ceps morts au bout des rangs de vigne avant de les brûler, mesure indispensable pour éviter une propagation plus rapide du champignon. Mais brûler sa vigne, c’est voir des années de travail partir en fumée.
Seuls face à la catastrophe
Les viticulteurs sont désemparés et humiliés face à cette maladie. Désemparés parce qu’ils n’ont aucune solution phytosanitaire pour enrayer l’avancement du champignon. Humiliés car malgré leurs requêtes, les pouvoirs publics ne font aucun geste pour sauver leur outil de travail.
Les carences des pouvoirs publics vont provoquer une crise majeure comparable à celle du phylloxera en 1860. A l’époque, il avait fallu attendre 40 ans et la destruction complète du vignoble pour trouver une solution ; c’est bien ce qui est en train de se renouveler.
Aucune solution à venir
Depuis l’interdiction précipitée, en 2001, du seul produit phytosanitaire capable de traiter le mal (l’arsenite de sodium), aucune matière active n’a été homologuée contre l’esca. Les pouvoirs publics ont commandé un audit, toujours non publié et dont les viticulteurs n’attendent rien car leurs vignes ont avant tout besoin de soin.
Une réaction nécessaire
La Coordination Rurale demande que des crédits plus importants soient alloués à la recherche. En attendant une solution pérenne (nouvelle molécule phytosanitaire ou autre solution), elle demande une autorisation provisoire pour l’arsenite de sodium à raison d’un traitement par an pendant l’hiver, appliqué avec des machines équipées (récupérateur d’embruns et cabine avec charbon actif) et avec un mode d’emploi ainsi qu’une posologie précise.