La sécheresse doit être contrée par la solidarité

L’élevage ovin souffre bien entendu de la sécheresse. La Fédération Nationale Ovine en appelle, à travers un communiqué, à la solidarité. ” Celle ci doit être inter-productions.”

“En cette situation de crise causée par une sécheresse exceptionnelle, nous devons unir nos efforts pour trouver des issues favorables. Seule une solidarité entre tous les partenaires du monde agricole permettra d’y faire face.
Nous devons pouvoir compter sur la solidarité inter-production, et jouer la carte de la
complémentarité entre les productions. La FNO demande une gestion mesurée de la paille et souhaite pour cela qu’éleveurs et céréaliers travaillent main dans la main.

Des bilans des disponibilités et besoins en paille doivent être réalisés dans chaque bassin de production, afin que les zones céréalières puissent proposer leurs excédents aux échanges. Nous refusons que des broyages de paille se fassent au détriment des éleveurs, et souhaitons le développement d’échanges de paille contre fumier partout où c’est possible.
Par ailleurs, les éleveurs se tiennent prêts à semer des dérobées dés que les conditions le
permettront, et il est primordial que les semences nécessaires soient disponibles dans les
coopératives. Pour limiter les pertes, nous pensons qu’une irrigation ciblée devrait être
autorisée sur certaines cultures essentielles pour l’affouragement des troupeaux : maïs,
luzerne, dérobées…
La FNO demande une solidarité de l’Etat envers les producteurs. Sans récoltes, nous ne
pouvons imaginer comment les éleveurs pourraient rembourser leurs emprunts, dans un
contexte où la trésorerie va déjà venir à manquer.

Nous souhaitons une année blanche dans le remboursement des emprunts avec report de paiement en fin de tableau. Nous demandons un étalement du paiement des cotisations sociales. Enfin pour faire face au manque de trésorerie nous demandons le versement anticipé des aides PAC. Par ailleurs, la FNO souhaite le développement d’une vraie politique de l’eau permettant la constitution de réserves hivernales.
La FNO en appelle également à l’ensemble des familles de l’interprofession pour être
solidaire des difficultés rencontrées par la production. Le premier élément constitutif de la
trésorerie des éleveurs est le prix auquel ils vendent leurs bêtes.

Nous comptons donc sur l’ensemble des opérateurs de la filière pour travailler au maintien d’un prix correct de notre produit, dans un contexte où le coût des matières premières s’envole et où la trésorerie des éleveurs s’épuise. Le manque de disponibilités en fourrage risque de dérégler les prévisions, notamment en terme de sorties d’agneaux, indépendamment de la volonté des éleveurs. La profession redoute une décapitalisation des troupeaux, qui pourrait être fatale à la production qui commence tout juste à relever la tête. Cette tendance ne doit pas être encouragée mais bien, au contraire contrée par tous les moyens.
La solidarité doit se faire sentir au sein même de notre production et nous encourageons tous les éleveurs ainsi que le reste de la filière à être solidaires envers les collègues les plus
fragiles, et en posture les plus délicates, notamment les jeunes installés.

L’implication et la volonté de dépassement de tous seront nécessaires pour faire face à cette situation exceptionnelle.”

FEDERATION NATIONALE OVINE
149, rue de Bercy – 75595 PARIS Cedex 12
Tel: 01 40 04 51 31

Fax: 01 40 04 51 33

Gilbert

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