Région: comment préserver le foncier agricole

Jean Jack Queyranne président de la Région Rhône Alpes s’est rendu dans le voironnais afin de présenter et illustrer la nouvelle stratégie foncière régionale. En effet le territoire rhônalpin est confronté à une forte pression foncière, ” il faut trouver un juste équilibre afin d’assurer en parfaite harmonie le développement de notre région. ” Un développement à tous les niveaux et, en particulier démographique.

On ne peut ignorer que d’ici 2040, nous allons accueillir en Rhône-Alpes, 1,4 million d’habitants supplémentaires. Il y a et cela ira en s’accentuant un déficit de logements” . Faut il faire n’importe quoi? ” Sûrement pas. Voilà pourquoi la région s’est fixé plusieurs objectifs:

– Préserver les espaces naturels et agricoles. Il disparait chaque année 3000 hectares de terres agricoles en Rhône-Alpes

– Lutter contre l’étalement urbain

– Combattre le déficit de logements

–  Rééquilibrer les usages du sol en secteur de montagne.

Pour mettre en oeuvre cette politique la région Rhône-Alpes a décidé de mettre en place de nouvelles modalités d’intervention, de réaffirmer des partenariats, d’établir des conventions, avec la Safer par exemple afin de favoriser l’installation des jeunes agriculteurs.

” Le foncier est un bien commun, je compte sur l’effet levier que la région exercera pour inciter les collectivités à prendre en compte la question du foncier dans leurs projets de territoire”.

Afin de poser les premiers jalons de cette nouvelle politique partenariale Jean Jack Queyranne s’est donc rendu dans le Voironnais.

Territoire central de notre région, en plein développement économique, qui subit une forte pression foncière et qui souhaite garder sa ruralité, son agriculture…”Nous souhaitons protéger l’espace rural tout en aménageant l’urbain et préserver les terres agricoles. Voilà pourquoi à travers le schéma de cohérence territoriale, 380 hectares seront rendus à l’agriculture malgré une spéculation foncière forte. La plaine de l’Isère, les sites de Voreppe, La Buisse, Tullins doivent conserver leurs terres agricoles. Cette politique ambitieuse passe par exemple par la création de ZAP ( zones agricoles protégées) partout ou c’est possible. Il faut aussi que les agriculteurs jouent le jeu. En un mot qu’ils ne fassent pas monter le prix de leurs terres! A ce niveau là, la Safer a un grand rôle a jouer” a précisé Jean Paul Bret président de la Communauté du pays voironnais.

Le conseil général est bien entendu impliqué dans cette démarche. Georges Bescher conseiller général délégué à la politique foncière, de l’urbanisme et de la recherche qui s’est félicité de cette opération foncière coordonnée entre différentes structures. Il a rappelé que le département menait lui aussi une politique foncière axée  sur  l’équilibre des territoires, des impératifs de tous ordres.

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Gérard Seigle Vatte, président de la chambre d’agriculture:” si rien n’est fait au niveau du foncier, dans 100 ans notre région n’aura plus de terres agricoles. La profession ne peut donc que se féliciter de votre prise de conscience au niveau du foncier. Reste à appliquer cette politique volontariste et là je pense qu’il y a trop de gouvernance, de décideurs pour qu’elle soit efficace.” Il a également indiqué “qu’il faudrait que l’Etat mène cette même politique,  que les PLU soient réalisés au niveau intercommunal… “Gérard Seigle Vatte se pose des questions sur l’avenir des structures indispensables pour l’agriculture locale: l’abattoir du Fontanil, le MIN de Grenoble, ” je regrette que l’on ai pas pu construire un pôle économique.”

Gérard Leras, conseiller régional en charge de la politique foncière de la région, très impliqué sur ce dossier s’est dit satisfait de la décision de la région de faire du foncier une priorité ” même si on sait que l’on sera parfois obligé de trancher, donc soumis à la critique.” Il a apprécié, au niveau du voironnais que la Communauté d’agglomération du pays voironnais, le conseil général de l’Isère et le conseil régional aient pu ficeler un projet commun.

Il ne restait plus qu’à se rendre sur le terrain afin de voir de façon concrète comment l harmonie foncière allait se mettre en place.


Gilbert

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