Le virus de Schmallenberg se propage en Europe

Qu’est-ce que le virus de Schmallenberg ?
Cet orthobunyavirus affecte les ruminants. Il n’a pas de caractère zoonotique et par conséquent n’affecte pas l’homme.

Caractéristiques générales
L’infection aiguë semble se manifester chez les bovins adultes par de l’hyperthermie, une perte d’appétit, une chute de production chez les vaches laitières, de la diarrhée, des avortements. L’infection des femelles de ruminants en gestation peut se traduire par la naissance d’animaux malformés (arthrogrypose, raccourcissement des tendons du jarret, déformation de la mâchoire, hydranencéphalie, …).

Des cas d’infection aiguë ont été rapportés chez des bovins entre août et octobre 2011, en Allemagne et aux Pays-Bas.

Depuis le mois de décembre 2011, des cas de malformations ont été rapportés chez des ovins et des caprins, en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas. Le Royaume Uni a notifié la présence du virus chez des ovins le 23 janvier 2012.
Les foyers d’infection par le virus Schmallenberg aux Pays-Bas ont fait l’objet d’une notification immédiate à l’Organisation mondiale pour la santé animale (OIE), le 5 janvier 2012. Il n’y a, pour l’heure, aucune restriction aux échanges d’animaux vivants et de leurs produits à partir des zones atteintes, ni aucune mesure de prévention et de contrôle préconisée.

Mise en place d’une surveillance par la DGAL
Les modalités de cette surveillance ont été définies sur proposition de la Plateforme de surveillance épidémiologique en santé animale. Il s’agit d’une surveillance clinique des malformations chez les ruminants visant à déceler la circulation du virus Schmallenberg sur le territoire métropolitain, avec une surveillance renforcée dans les zones les plus à risque d’introduction du virus, à savoir les régions frontalières avec la Belgique et l’Allemagne. La Plateforme suit de près l’évolution sanitaire, notamment pour apporter son appui à l’adaptation du dispositif de surveillance.

Le Laboratoire de santé animale de l’Anses Maisons-Alfort est en capacité de réaliser le diagnostic de l’infection (par Rt-PCR) et le mettra en œuvre sur les suspicions détectées.

Les recherches sont en cours sur l’origine du virus. Il serait très vraisemblablement transmis par voie vectorielle (culicoïdes, moustiques, tiques). Quand les femelles sont infectées pendant la gestation, le fœtus peut être infecté (transmission verticale), conduisant à des avortements et à des malformations fœtales.

La DGAL a saisi l’Anses pour évaluer les impacts directs et indirects de cette nouvelle affection vectorielle sur les élevages de ruminants, ainsi que les risques de diffusion sur notre territoire.

Gilbert

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