La Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricole ( FRSEA) et les Jeunes agriculteurs de la région Rhône-Alpes communiquent:
Exonérations de charges patronales : l’emploi c’est maintenant !
ACTIONS SYNDICALES EN REGION LE 24 OCTOBRE
Le Gouvernement a décidé d’inscrire dans le Projet de loi de finances pour 2013 une mesure qui ampute de plus de 20 % les exonérations de charges patronales prévues pour l’emploi des salariés saisonniers.
Cette mesure représente une hausse des charges de 140 millions € pour les employeurs agricoles, en France et par an.
Mais surtout, ce choix du Gouvernement va pénaliser encore davantage nos secteurs de productions les plus exposés à la concurrence internationale, du fait du poids considérable du coût du travail dans le prix de revient de nos produits.
Cette mesure est inadmissible car :
– Elle attise l’exaspération des actifs de l’agriculture en paupérisant la filière.
– Elle détruit l’emploi dans les activités de productions fortement employeuses.
– Elle est contraire aux discours sur le redressement productif et au maintien d’activité de production sur notre territoire.
En Rhône-Alpes, l’agriculture saisonnière est « une entreprise » de plus de 10 000 personnes (en effectif temps plein) ; 2 000 emplois vont disparaître immédiatement et 8 000 emplois seront en sursis (rappel plus de 16 millions d’heures).
– Elle offre un pont d’or à nos voisins européens qui pratiquent allègrement le dumping social et qui n’en demandaient pas tant. En effet, à ce jour, nos salariés saisonniers coûtent le double par rapport à l’Allemagne et à l’Espagne.
– Elle pénalise les groupements d’employeurs qui sont un acteur majeur de cohésion sociale en milieu rural.
– Elle favorise le recours à des sociétés de prestations de services qui emploient de la main d’œuvre étrangère sans payer de charges sociales en France, donc sans contribuer au redressement productif de la France.
– Elle est totalement incohérente avec la volonté du Gouvernement d’ouvrir le chantier du financement de la protection sociale. Si celui-ci doit aboutir dans un an, pourquoi ne pas attendre le résultat de ce chantier pour remettre en cause le dispositif « occasionnel » dont chacun s’accorde à reconnaître l’utilité ?
Nous ne pouvons accepter cette décision du Gouvernement sans réagir.
Par conséquent, nous lançons une mobilisation la plus large possible en vue de faire reculer le Gouvernement, en sensibilisant l’ensemble de nos parlementaires et en rencontrant le Préfet de Région :
mercredi 24 octobre 2012 à 11h – Préfecture de Région 106, rue Pierre Corneille