La formation professionnelle continue agricole péblicitée par les demandeurs d’emploi

Le sondage exclusif réalisé par OpinionWay pour le Fafsea en
janvier 2013 est clair : les demandeurs d’emploi plébiscitent la formation professionnelle
continue (FPC) agricole, dans le cadre de leur recherche d’emploi.

Des demandeurs d’emploi motivés pour apprendre et exercer des métiers agricoles
L’enquête révèle tout d’abord que pour 82% des sondés, suivre une FPC permet de trouver
plus facilement un emploi. Les attentes des demandeurs d’emploi sondés correspondent à
l’offre proposée par le Fafsea : gratuité des formations (96%), adéquation avec les
possibilités de recrutement (95%), proximité (90%). Comme l’an dernier (cf sondage 2012),
plus de la moitié des demandeurs d’emploi interrogés se déclarent prêts à se reconvertir
dans le secteur agricole (51 % des répondants). Preuve de leur capacité d’adaptation et
d’ouverture, parmi les demandeurs d’emploi urbains ou périurbains estimant qu’il est plus
facile d’équilibrer sa vie professionnelle et sa vie personnelle en milieu rural, 79 % se disent
prêts à déménager à la campagne si on leur y propose du travail. Enfin, 68% des sondés se
déclarent ouverts à la multi-activité (pour occuper plusieurs emplois différents dans la même
année dont un au moins comprenant une activité agricole), mode d’activité pour lequel le
Fafsea finance des formations.

Des métiers en tension

Depuis plusieurs années l’agriculture est un secteur qui souffre d’un déficit régulier de main
d’oeuvre dans certains secteurs et certaines régions, souvent du fait d’un déficit d’information
sur ces métiers et sur les formations qui permettent d’y accéder.

On constate notamment aujourd’hui un besoin permanent ou occasionnel de :
– tractoristes,
– conducteurs d’engins agricoles,

-agents de polyculture-élevage (élevage porcin),
– ouvriers paysagistes,
– viticulteurs,
– ouvriers en production végétale spécialisée…

Par exemple, l’Auvergne recrute en élevage laitier, l’Aquitaine recherche des chauffeurs
mécaniciens, la Bretagne des agents d’exploitation en porc et lait et le Languedoc-
Roussillon des agents de cave.

Le Fafsea propose donc de financer les formations professionnelles des demandeurs
d’emploi prêts à exercer ces métiers dans les régions concernées, afin de répondre aux
besoins de recrutement des filières en tension.

Une amélioration de la qualité de l’emploi agricole : +11,5% de CDI

« On constate une amélioration qualitative de l’emploi agricole », explique Jérôme Despey,
secrétaire général du Fafsea, « le taux d’employés agricoles en CDI a longtemps eu
tendance à stagner, mais, c’est une première, il a augmenté de 11,5% entre 2010 et 2011 !
Si bien qu’en 2011, 272 000 salariés dans le domaine agricole sont en CDI. »

« Ces chiffres reflètent en partie l’apport de la formation » renchérit Philippe Peuchot,
président du Fafsea, « l’agriculture évolue vers des postes de plus en plus techniques,
impliquant des personnels mieux qualifiés. Ces salariés doivent être fidélisés et le nombre de
postes précaires régresse, c’est une bonne nouvelle pour le secteur et pour les salariés ! »

Des dispositifs de formation concrets et efficaces pour trouver un emploi
Pour mettre en oeuvre la formation professionnelle des demandeurs d’emploi, le Fafsea leur
propose des dispositifs concrets qui forment, dans chaque région, aux métiers agricoles
dans lesquels il existe des débouchés certains. En voici quelques exemples :
La Préparation opérationnelle à l’emploi (POE) permet à un demandeur d’emploi d’acquérir
ou de compléter des compétences nécessaires, avant d’occuper un emploi. Deux dispositifs
coexistent : la POE Individuelle (POEI), qui se fait toujours à partir d’une offre de poste
existante déposée à Pôle emploi et la POE Collective (POEC), qui se fait en anticipation
d’embauche et en amont du processus de recrutement, en vue de pouvoir travailler au sein
d’un secteur en tension.

Autre programme, ADEMA (Accès des Demandeurs d’Emploi aux Métiers Agricoles) est un
dispositif innovant de formation professionnelle d’une durée d’un mois, dont 3 semaines
passées en entreprise, pour découvrir un métier agricole. Environ 3 000 demandeurs
d’emploi ont bénéficié de cette formation en 2012 (1 578 en 2010 et 2 269 en 2011). Six
mois après la sortie du stage, 7 demandeurs d’emploi sur 10 sont en contrat de travail ou en
formation professionnelle complémentaire le plus souvent financée par le Fafsea.

L’une des suites proposées après la découverte des métiers agricoles dans le cadre du
dispositif ADEMA est le contrat de professionnalisation (formation en alternance), dont
l’accès est possible à tout demandeur d’emploi quel que soit son âge. Le Fafsea a financé
3 271 contrats de professionnalisation en 2012 (soit une forte croissance de + 51 % en un
an). Le « contrat pro », permet aux bénéficiaires d’acquérir une qualification professionnelle
ou de compléter une formation initiale par une qualification complémentaire en vue d’accéder
à un poste déterminé dans l’entreprise.

Gilbert

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