Un budget européen 2014-2020 fort pour une PAC performante.

Les agriculteurs et les coopératives agricoles d’Europe adoptent une déclaration
appelant à un budget européen 2014-2020 fort pour une PAC performante.

Les agriculteurs et les coopératives agricoles de toute l’Europe ont adopté
une déclaration appelant à une politique agricole commune forte dotée
d’un budget de l’UE solide pour 2014-2020. De nouvelles réductions des dépenses menaceraient
la sécurité alimentaire ainsi que la croissance et l’emploi dans les zones rurales de l’UE. Cette
déclaration a été élaborée en vue de la décision sur le futur budget de l’UE pour 2014-2020 que
devraient prendre les chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles les 7-8 février. Une décision
rapide est essentielle pour mettre fin aux incertitudes auxquelles sont actuellement confrontés
les agriculteurs.

Cette déclaration a été adoptée à l’occasion d’une conférence organisée à Bruxelles, à laquelle
plus de 400 représentants des agriculteurs et des coopératives agricoles de l’UE ont participé.

Gerd Sonnleitner, Président du Copa, y a rappelé : « La politique agricole commune actuelle
représente moins de 1% des dépenses publiques totales de l’UE, et apporte en retour des
bénéfices considérables aux 500 millions de citoyens européens. Elle offre notamment aux
consommateurs un approvisionnement sûr et fiable en denrées alimentaires de qualité à des prix
abordables et garantit l’emploi de quelque 26 millions de personnes dans les exploitations
agricoles, ainsi que de 10 autres millions dans des secteurs connexes, principalement dans les
zones rurales de l’UE. Elle permet également un espace rural attrayant : les agriculteurs et les
sylviculteurs prennent en effet soin de trois quarts du territoire de l’UE. Mais les agriculteurs du
monde entier sont actuellement confrontés à d’importants défis. Le changement climatique a
pour conséquence des tempêtes plus violentes, des sécheresses plus prolongées et des
changements dans la période de végétation. Les agriculteurs et leurs coopératives sont les
premiers à souffrir de ces risques accrus. Mais sans la PAC, les consommateurs en subiront eux
aussi les conséquences. La sécurité alimentaire ne peut plus être considérée comme acquise. Un
secteur stratégique tel que l’agriculture requiert une politique stratégique. A l’heure actuelle, il
faut absolument éviter d’affaiblir la PAC. Nous avons au contraire besoin d’une PAC forte dotée
d’un budget solide, et ce, plus que jamais. Le budget de la PAC ne doit pas être réduit. Les
agriculteurs européens s’unissent dans leur appel à un budget fort pour la PAC. Des actions ont
lieu dans toute l’Europe ».

Mme Antónia Figueiredo, Vice-présidente de la Cogeca, a pour sa part ajouté : « Les coûts des
intrants en hausse, à peine couverts par les prix du marché, ont un impact très négatif sur les
agriculteurs et les coopératives agricoles. La volatilité du marché est également l’un des grands
problèmes auxquels ils sont actuellement confrontés, au même titre que les pratiques déloyales,
déséquilibrées et abusives au sein de la chaîne alimentaire. Pour y faire face, nous avons besoin
de solutions différentes et sur mesure. Ces solutions sont apportées par la PAC, aussi bien dans
le cadre du premier que du deuxième pilier. Nous devons rendre l’agriculture encore plus
efficace, rentable et moderne. Nous avons besoin d’aide aux investissements pour que les
agriculteurs puissent être plus efficaces, ce qui leur permettra d’oeuvrer en faveur de
l’environnement, tout en réduisant les coûts. Un bon accord sur le budget est indispensable pour
garantir une PAC forte. Il est nécessaire de mettre un terme à ce climat d’incertitude auquel les
agriculteurs sont confrontés, et seul un accord rapide le permettra ».

En conclusion, M. Sonnleitner et Mme Figueiredo ont exhorté les chefs d’Etat et de
gouvernement, les eurodéputés et la Commission européenne à maintenir le niveau actuel du
budget de la PAC pour la période 2014-2020. En l’absence d’une PAC forte, le chômage dans les
zones rurales de l’UE ne ferait que s’intensifier, ce qui risquerait d’aggraver encore la crise
économique actuelle. « Il convient d’envoyer un signal clair aux institutions européennes afin de
jeter les bases d’une politique agricole durable qui permettra d’assurer l’avenir des familles
agricoles », ont-ils souligné.

Gilbert

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