Communiqué de la Fédération Nationale Ovine:
“La situation sur le marché de la viande ovine est extrêmement tendue depuis le début
de l’année : surplus d’agneaux, consommation morose, coûts de production toujours
élevés…
Dans ce contexte déjà difficile, les envois massifs d’agneaux néozélandais qui arrivent
par cargos entiers à prix bradés, au terme de longues semaines de voyage sous
atmosphère modifiée, déstabilisent totalement le marché européen et français.
Nous ne pouvons plus laisser cette situation se poursuivre et les néozélandais doivent
prendre conscience des conséquences de leurs actes.
Des prix bas ne font pas vendre plus d’agneaux, et mettent en danger toute la filière.
Ils ne permettent pas aux éleveursde vivre dignement de leur production, ni en France, ni en Nouvelle-Zélande.
Si les entreprises néozélandaises veulent sacrifier leurs éleveurs, qu’ils le fassent ! Si les
traders veulent continuer à tromper les consommateurs, qu’ils le fassent !
Mais nous ne permettrons pas que leur comportement mette en danger les éleveurs français qui
travaillent toute l’année pour fournir à leurs concitoyens des produits identifiés, tracés
et de qualité.
A l’approche de Pâques, la FNO se prépare à mener des opérations en magasin pour
informer les consommateurs de l’origine et de l’âge de la viande d’agneau qu’ils
pourraient être tentés d’acheter à si bas prix et des conséquences de leur achat sur le
paysage agricole et le tissu rural français.”
Cette mobilisation trouve tout son sens quand on sait que 57 tonnes de viande de mouton britannique, interdite à la vente, a été saisie dans les locaux de l’entreprise Spanghero!