Rencontre entre les chefs entreprises, les collectivités et les structures d’insertion par l’activité économique

Sous ce sigle se cache en réalité un des dispositif clef de l’économie sociale et solidaire
(l’ESS) : les structures d’insertion par l’activité économique (1) . Destinées aux publics
vulnérables (2), elles préparent leurs salariés au marché classique du travail. Elles offrent un
large panel de prestations, de la production et de la vente des biens et des services à la mise à
disposition ou le placement de leurs salariés. Mal connues des entreprises classiques et
parfois des collectivités, elles peuvent pourtant répondre à leurs besoins de recrutement et
de services. C’est la raison pour laquelle La Métro, la CCI de Grenoble, la ville de Grenoble, la
Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de
l’emploi (DIRRECTE), Equi’sol et Territoire insertion 38 co-organisent ce premier événementla métro
destiné à promouvoir leur action en direction des décideurs.

Entreprises classiques ou entreprises sociales ?

Les entreprises d’insertion et les associations d’insertion fonctionnent comme n’importe
quelle entreprise. Placées dans le champ de l’économie concurentielle, leur organisation, les
postes de travail , la recherche de nouveaux contrats, leurs contraintes, sont identiques en
tout point aux entreprises du secteur marchand. Ceci dans le but de mettre le salarié dans les
mêmes conditions pour qu’il puisse faire valoir son expérience professionnelle auprès des
entreprises classiques.

C’est le cas de l’entreprise Qualirec, installée à Saint-Egrève, spécialisée dans l’activité
industrielle et de collecte spécifique qui emploie 18 salariés pour un chiffre d’affaires de 815
000 € en 2011. Pour Pierre-Michel Blanco, son directeur, « les salariés en insertion trouvent
chez nous l’environnement professionnel indispensable pour développer les compétences
requises sur les postes d’opérateurs de production : rigueur, rapidité d’exécution, capacité à
travailler en équipe, réactivité et adaptation ».

Les entreprises comme les collectivités peuvent ainsi satisfaire leurs besoins pérennes ou
temporaires sous la forme d’embauche, de cotraitance, de sous-traitance, de mise à
disposition, d’intérim.

Si l’essentiel de leurs ressources financières est constitué par leur chiffre d’affaires, les SIAE
sont aussi financés par les pouvoirs publics (Pôle emploi, collectivités territoriales, Fonds de
solidarité européen, etc). Pour le remplacement du personnel de collecte, La Métro fait appel à
des employés d’associations et d’entreprises d’insertion pour leur permettre d’être replacer
dans ces métiers.

Elles placent toutes l’individu au coeur de leur action. Que ce soit une entreprise d’insertion
ou une association intermédiaire, elles proposent un parcours d’insertion professionnelle
fondé sur une expérience en situation réelle de travail avec un accompagnement individualisé
et adapté à la personne. L’atelier et chantier d’insertion (ACI), positionnée dans le secteur
non concurentiel, développe des activités d’utilité sociale qui consistent le plus souvent à
mettre en valeur un patrimoine naturel ou bâti.

2468 salariés sur le bassin grenoblois

En 2012, les 49 SIAE du bassin grenoblois (89 sur le département) emploient ou mettent à
disposition des entreprises 2468 salariés (5026 en Isère) dont l’essentiel se concentre sur la
classe d’âge des 18/45 ans (1800). Chaque année 60% des personnes trouvent une sortie
positive grâce à une embauche définitive, un emploi de transition ou une formation. Chiffre en
dessous des bassins rhodanien et du nord Isère avec respectivement 73% et 75% de sorties.
En revanche, la part des femmes en insertion est plus importante dans ces deux bassins alors
qu’elle est à parité sur le bassin grenoblois (source : préfecture de l’Isère).

2,4 millions de salariés en France

Le poids de l’ESS est loin d’être négligeable puisqu’il représente 200 000 structures
employant 2,4 millions de salariés. L’ESS contribue pour 10% du PIB avec 400 000 emplois
créés depuis 10 ans , 53 milliards d’euros de salaires soit 2,5 fois le poids du secteur de
l’hébergement et de la restauration (source : ministère de l’économie sociale et solidaire) .

C’est un secteur dynamique dans des secteurs à fort potentiel de croissance comme
l’économie circulaire (3), le recyclage et le réemploi des matériaux, la transition énergétique
(l’isolation et la filière bois), l’économie collaborative et numérique (crowfunding (4),
plateformes de services), les services à la personne, l’alimentation en circuits courts.


« Innover dans vos pratiques d’achat ».
1ère rencontre pour un développement
durable et responsable,
le mardi 24 septembre 2013, de 8h30 à
12h, à la CCI de Grenoble,
1 place André Malraux

(1) On regroupe sous le terme de SIAE
Les entreprises d’insertion (EI)
Les associations intermédiaires (AI)
Les entreprises de travail temporaire
d’insertion (ETTI)
Les atelier et chantiers d’insertion (ACI)
La production et la vente de biens et
de services est réalisée dans les ateliers
et chantiers d’insertion et les
entreprises d’insertion. Les associations
intermédiaires vendent des biens et des
services. Les entreprises de travail
temporaire d’insertion se chargent du
placement.

(2) personnes non scolarisées, sans
revenus, bénéficiaires des minima
sociaux.

(3) l’économie circulaire : modèle de
croissance où l’on ne produirait plus de
déchets grâce à des produits conçus en
anticipant leur recyclage, des déchets
intégralement valorisés.

(4) crowfunding : production
communautaire qui fait appel aux
internautes pour financer des projets.
Aujourd’hui on la retrouve surtout dans
la création artistique.

Pour en savoir plus
parcoursempoi-bassingrenoblois.org

Gilbert

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