” On ne transige pas avec la sauvegarde de notre bien commun”

La FNSEA s’est mobilisée  pour réclamer le droit à entretenir les fossés et cours d’eau, ” meilleur rempart ” pour éviter les inondations à répétition…

Plus de 65 actions ont été menées, ce 14 février, essentiellement dans le sud-ouest de la France. Parmi celles ci: rendez vous avec le préfet du département, actions près de fossés avec curage de cours d’eau, opérations escargot..

La Fédération nationale de la pêche française a soutenu ces actions, à travers un communiqué..

Pour la FNPF on ne transige pas avec la sauvegarde de notre bien commun.
Une mobilisation des agriculteurs contre les inondations par des actions de nettoyage des fossés a été initiée par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA). Les deux organisations souhaitent symboliquement attirer l’attention et dé noncer l’excès de normes, les contrôles et les tracasseries administratives de la politique de l’eau comme la cause des inondations.
Nous ne pouvons que nous associer à leur volonté de se mobiliser contre des phénomènes climatiques de plus en plus sévères. Nous sommes également sensibles  aux dégâts dramatiques qu’ils occasionnent aux personnes, aux biens et à l’environnement.

Depuis quelques semaines, les inondations de l’ouest et du sud-est de la France constituent le prétexte idéal pour revenir au paradigme d’antan : curage à tout va, barrages et retenues, autoroutes de l’eau vers la mer, imperméabilisation des sols… Bref, le cours d’eau serait réduit à sa plus simple expression de réservoir pour des usages économiques et de tuyau d’évacuation.

Avec difficultés, lenteur, résistance, les choses ont évolué, sous l’ impulsion notamment de nos engagements européens en particulier la Directive Cadre sur l’Eau ; cette avancée s’est faite pas à pas et souvent avec un accompagnement solidaire et des deniers publics.

Les causes profondes des conséquences désastreuses des inondations sont connues, et il serait d’ailleurs faux de tout imputer à la profession agricole : une urbanisation non réfléchie et maitrisée, la disparition de 50% de la surface des zones humides en France entre 1960 et 1990, la conduite forcée de l’eau par canalisation, le bétonnage de la moindre zone naturelle, l’imperméabilisation et le drainage…

L’excès de normes évoqué au soutien de cette mobilisation n’est en réalité que la conséquence d’un laisser faire des années durant et qui s’est traduit par les traumatismes portés aux cours d’eau, que chacun connait.

Pour le président de la FNPF, Claude ROUSTAN « La politique de l’eau a besoin d’outils, de mécanismes, de normes efficaces, d’objectifs ambitieux et de moyens humains mobilisés et soutenus. La police de l’eau n’est pas une option mais une exigence. Depuis 2006, nous assistons plutôt à une déréglementation que nous ne cautionnons pas et à une démobilisation de l’Etat au travers des différentes réformes introduites, notamment la fusion des services déconcentrés et la redéfinition des missions de l’ONEMA.
Je rappelle qu’un travail sérieux a été mené pendant des années pour recenser, dans la concertation et département par département, les cours d’eau et les fossés que nous devons préserver.
Le bon sens, nous y croyons aussi . Surtout quand il consiste à ne pas refaire la même erreur deux fois.”

Gilbert

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