Asemblée générale de la SENURA

Jean-Luc Revol, co-président de la SENURA, Station Expérimentation Nucicole en Rhône-Alpes, a analysé  au cours de l’Assemblée Générale de la station la campagne de 2013 que l’on peut qualifier de bonne récolte, millésime moyen

Jean Luc Revol présente l'activité de la SENURA. A ses côtés le second vice-président : Jean Claude Darlet, également président de la chambre d'agriculture del'Isère.

Jean Luc Revol présente l’activité de la SENURA. A ses côtés le second co-président : Jean Claude Darlet, également président de la chambre d’agriculture de l’Isère.

” La climatologie du printemps a été relativement proche de celle de 2012 avec des conditions
météorologiques lors de la période de floraison assez ressemblantes à celles de 2014 que nous
venons de traverser.
La pluviométrie abondante et le printemps froid de 2013, ont entraîné une floraison étalée mais sans
préjudice car la plupart des fleurs ont été fécondées et se sont maintenues jusqu’à la récolte.
Le retard de départ s’est poursuivi toute la saison, ce qui a entrainé une récolte tardive.
Le nombre important de fruits, associé au retard de maturité, ont conduit à une production
significative de noix de petit calibre (de 20 à 40 % de moins de 28 mm).

La production régionale a été bonne, voire supérieure à celle de 2012 dans certaines zones.
Les conditions de récolte tardive n’ont par contre pas permis d’avoir un bon « millésime ». La qualité
globale étant assez moyenne.

Ces volumes importants ont été plus difficiles à gérer. Cela démontre, si besoin est, que nos efforts
doivent être poursuivis autour de cette période clef dans la vie de notre produit (récolte,
conditionnement, séchage…).

Toutefois, la demande internationale et européenne a permis de maintenir un prix de marché plutôt
haut et 2013 a été globalement une bonne année pour la filière noix.

Il faut noter cependant que tous les producteurs ne se trouvent pas dans la même situation et que
des volumes significatifs ont été perdus notamment dus à la bactériose et à une pression fongique
importante, problème que nous devons essayer de mieux comprendre afin d’en limiter l’impact.”

Jean Luc Revol a ensuite abordé la vie à la station… Une activité bien dense!

Au niveau de la station la production a été le reflet de ce nous venons de voir au niveau de la région.
La production a été abondante, la prévision de récolte nous annonçait + 16,6% de récolte en plus par
rapport à 2012 et comme dans nos exploitations la récolte a été compliquée.

Le séchage plus long, compte tenu de l’humidité des noix et de l’air ambiant, s’est traduit par un doublement de notre facture de gaz pour sécher la même quantité de noix.
L’ achat d’une ramasseuse à noix,  d’un nouveau séchoir, d’ une cellule de stockage post-séchage a permis de mieux gérer la récolte.”

Jean Luc Revol s’est  ensuite adressé directement aux financeurs:
” Améliorer les conditions de travail au quotidien de nos salariés est pour le conseil d’administration
une priorité mais les investissements qu’elles nécessitent demandent des fonds conséquents pas
toujours pris en compte par nos financeurs et pourtant la pérennité de nos stations repose sur leur
capacité à pouvoir adapter leur outil de production aux exigences des programmes expérimentaux
mis en place.”

Sur un plan purement technique, deux points ont été abordés.

– La mouche du brou : elle a été officiellement reconnue sur le territoire drômois en 2007. Le
statut de cet insecte, classé organisme de quarantaine, a évolué en septembre 2013, à la
demande notamment du comité de pilotage mouche Sud-Est.

Aujourd’hui, elle n’est plus soumise à une lutte obligatoire en tout temps et en tout lieu.
Cette évolution de statut amène des avantages mais aussi des inconvénients. L’absence de
moyen de lutte bio homologué en dehors de l’argile et le non soutien vers une homologation
de la firme détentrice des substances actives à base de spinosad risquent de priver la filière
de ces solutions. Cette perspective inquiétante risque de perturber la gestion de l’insecte,
notamment pour les producteurs en agriculture biologique. Nous restons tous mobilisés sur
ce sujet.

– Les huiles blanches : en 2013, je vous avais fait part d’une procédure lancée par quelques
producteurs suite à l’utilisation de l’huile blanche de pétrole au printemps 2012 qui aurait
perturbé la végétation de certains vergers et affecté la production.

Deux ans après le dossier est entre les mains des avocats et après de très nombreuses
réunions avec la firme qui commercialise ce produit, les experts, les distributeurs… notre
structure a été citée, entendue ; réponse peut-être fin 2014 ? Je déplore que tant d’énergie
ait dû être mise dans cette affaire alors qu’elle aurait pu être utilisée à meilleur escient !!

Il était temps d’aborder le chemin parcouru par la SENURA, lors de ses 20 années d’existence…


Gilbert

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