Situation du niveau des nappes
Le niveau des nappes au 1er septembre 2014 est hétérogène d’une région à l’autre.
La très grande majorité des réservoirs (87%) affichent un niveau normal à supérieur à la normale. La situation est favorable (niveau supérieur à la normale) notamment sur la plus grande partie du bassin Adour-Garonne et à l’ouest du territoire, dans la vallée du Rhône, l’Alsace ou dans le bassin Artois-Picardie.
La situation des nappes en cette fin de période estivale est liée à des précipitations au-dessus des normales sur l’ouest du territoire depuis septembre 2013 et à des précipitations notables en août 2014. Quelques secteurs présentent une situation plus nuancée à l’image des aquifères du sud et sud-est du pays ou des nappes de l’est du Bassin parisien, jusqu’en régions Champagne et Lorraine.
Tendance d’évolution du niveau des nappes
La période habituelle de baisse des niveaux, en été, est désormais dépassée avec seulement 45% de points en baisse fin août. On se situe ainsi, en cette fin d’été, sur la période de bascule entre les basses eaux et une reprise de la recharge des nappes. On note fin août une proportion croissante de points qui deviennent à nouveau stables (29%) ainsi que de points orientés à la hausse (27%). Cette situation de bascule est assez exceptionnelle pour sa précocité par rapport aux années précédentes (en 2013 à la même époque, 77% des points étaient encore en baisse).
La situation des nappes au 1er septembre traduit assez clairement la période de bascule entre la période des plus basses eaux et la période d’une reprise progressive de la recharge des nappes avec des niveaux à nouveau croissants. La situation est ainsi favorable pour cette période de l’année.
La carte de France de l’état des nappes d’eau au 1er septembre 2014
Au cours de ce mois d’août 2014 les précipitations ont été fréquentes et abondantes sur un grand quart nord-ouest du pays avec une pluviométrie une fois et demie à trois fois supérieure à la normale, voire localement plus dans les Pays de la Loire. Proches des normales sur le reste de l’Hexagone, les précipitations ont été néanmoins localement très excédentaires sur le Bas-Rhin, des Hautes-Pyrénées aux Pyrénées-Orientales, sur le sud du Massif central et dans les Bouches-du-Rhône. Seule la Corse a connu un déficit important. En moyenne sur la France, les précipitations ont été excédentaires de près de 50%.
L’évolution du niveau des nappes traduit la période de bascule entre basses eaux et reprise d’une réalimentation des nappes.
On note en effet, fin août, une diminution du nombre de points en baisse (45%) par rapport au mois dernier (57%) et une augmentation du nombre de points en hausse (27% contre 18% fin juillet). Le nombre de points stables (29%) augmente également sur le dernier mois (+4%). Sur une grande partie du territoire, les niveaux de nappe sont assez hauts pour cette période de l’année. On se situe globalement, pour de nombreux secteurs, dans des conditions favorables pour aborder la période d’automne sauf dans quelques secteurs du Languedoc-Roussillon où la situation est encore délicate.
Les niveaux de nappe à fin août 2014 sont en baisse pour 45% d’entre eux, stables pour 29% et en hausse pour les 27% restant.
L’état de remplissage des aquifères s’est amélioré depuis le mois dernier. Il affiche, pour la plus grande majorité d’entre eux (87%), des valeurs égales ou supérieures à la normale en cette fin août 2014. Dans le détail, on note que 10% des points suivis ont des niveaux inférieurs à la normale et 3% très inférieurs.
Pour plusieurs secteurs du territoire, les niveaux des nappes sont supérieurs à la normale, notamment dans la plus grande partie du bassin Adour-Garonne et à l’ouest du territoire, dans la vallée du Rhône, en Alsace ou dans le bassin Artois-Picardie.
Les nappes du centre et de l’est du bassin Parisien, des régions Champagne, Lorraine, PACA et Corse présentent des situations plus habituelles pour la saison avec des niveaux normaux. Seuls quelques secteurs du Languedoc-Roussillon présentent des niveaux inférieurs aux normales.
Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables en cette période de l’année, avec des niveaux supérieurs à la normale, à la faveur d’épisodes marqués de recharge hivernale et de pluies récentes, on peut citer par exemple :
- Les aquifères de la vallée du Rhône, désormais orientés à la baisse mais dont les taux de remplissage sont, pour beaucoup, supérieurs à la normale. Les cumuls de pluie efficace ont favorisé une recharge importante.
- La nappe des calcaires du Jurassique du sud de la Vendée qui présente des niveaux à la hausse grâce à des précipitations récentes importantes. Les niveaux sont au-dessus des normales de saison.
- Les nappes crayeuses de la région Nord-Pas-de-Calais qui présentent des niveaux toujours en baisse mais qui, grâce aux précipitations excédentaires des derniers mois, ont des taux de remplissage supérieurs à la normale.
- Les nappes de la plus grande partie du bassin Adour-Garonne qui sont stables et dont les niveaux sont encore supérieurs à la normale sous l’effet des précipitations significatives de la période hivernale et du printemps.
Pour les secteurs qui présentent des situations moins favorables, avec des niveaux proches de la normale, voire inférieurs à la normale on peut citer par exemple :
- Les aquifères du centre du bassin Parisien qui présentent, pour un grand nombre de points, des niveaux normaux, non excédentaires. La baisse des niveaux est effective pour un grand nombre de points. Cette situation est assez habituelle pour la saison.
- Les nappes de la région Corse qui présentent, au nord, des niveaux inférieurs à la normale. La situation ne s’est pas vraiment améliorée sur l’ensemble du territoire avec un niveau de précipitation très déficitaire au mois d’août.
- Les aquifères de Champagne et de Lorraine qui présentent des niveaux certes proches de la normale mais dont la situation n’est pas très favorable, en lien avec un déficit de précipitation relatif durant les derniers mois.
- Les aquifères alluviaux de l’Hérault qui présentent des niveaux encore déficitaires en contexte de précipitations peu marquées sur les derniers mois et, globalement, sur le cumul annuel.