Un plan national d’actions « France, terre de pollinisateurs »

Un plan national d’actions, “France, terre de pollinisateurs”, qui vise à enrayer la perte d’espèces de pollinisateurs et à susciter la mobilisation des acteurs vient d être mis en place. Ces pollinisateurs rendent des services estimés à 1,5 milliard d’euros par an en France.

La pollinisation est vitale

Le déclin des abeilles et autres insectes pollinisateurs sauvages ( Hyménoptères : abeilles, bourdons, guêpes … ; Diptères : syrphes, mouches … ; Lépidoptères : papillons ; Coléoptères : scarabées, coccinelles …) est incontestable. Même si la chute des effectifs est plus ou moins marquée selon les espèces.

Les causes du dépérissement des insectes pollinisateurs sauvages sont multiples, et insuffisamment expliquées aujourd’hui. Mais, l’homme, en dégradant leurs habitats et en détruisant les espèces de plantes à fleurs qui constituent leurs ressources alimentaires, pourrait en être largement responsable.

Ces insectes rendent pourtant un service écologique inestimable à la reproduction d’une grande partie des plantes à fleurs sauvages ou cultivées : environ 70% des plantes à fleurs sauvages et cultivées en France métropolitaine et 80% des cultures dans le monde (soit 35% du tonnage que nous mangeons) dépendent fortement de la pollinisation par ces insectes.

On estime que la pollinisation représente une valeur économique d’1,5 milliard d’euros par an en France.

Un plan pour connaître, diffuser les bonnes pratiques et mobiliser les acteurs

Aussi, ce plan propose-t-il une vingtaine d’actions visant à mieux connaître les insectes pollinisateurs et la pollinisation, et également à promouvoir de bonnes pratiques dans tous les espaces fleuris et dans tous les secteurs concernés, notamment les territoires ruraux et forestiers, les espaces protégés (parcs naturels régionaux) et même les territoires urbains.

L’appropriation de ces bonnes pratiques, leur mise en œuvre favorisée par des actions de communication et de sensibilisation des gestionnaires d’espaces, mais aussi du simple particulier, sont une condition de réussite de ce plan.

Abeilles en ville : un exemple de mobilisation

La diffusion du guide issu du programme européen Urbanbees (les abeilles en ville), que le Ministère de l’Ecologie a co-financé, est un des exemples de mobilisation, voulu dans plan d’actions pour la protection des insectes pollinisateurs.
Il est l’aboutissement d’un long travail qui s’est déroulé de janvier 2010 à mars 2015, dans lequel la Région Rhône Alpes et la métropole du Grand Lyon se sont activement engagées avec l’INRA, l’Institut national de la recherche agronomique, et l’association Arthropologia.

Fauchage tardif et jachères fleuries sur le bord des routes : ça marche !
L’Etat veut agir dans la préservation des pollinisateurs sauvages : il appliquera sur les 12 000 kilomètres du réseau routier national non concédé le fauchage tardif et les jachères fleuries sur les dépendances vertes. Après une expérimentation longue de trois ans, ces « bonnes pratiques » ont en effet montré une augmentation de 30% de la diversité des insectes pollinisateurs.

Elle va donc être généralisée.Les autres gestionnaires (Réseau Ferré de France, SNCF, Voies Navigables de France, Conseils départementaux etc.) ont été sollicités pour appliquer ces bonnes pratiques à partir du guide « les accotements routiers au service de la biodiversité ».

Pour en savoir plus : lire la brochure sur les accotements routiers

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page