Lors des rencontres du Col du Glandon, les quatrièmes du nom, les participants venus de diverses régions de France, de Suisse, d’Allemagne et d’Autriche se sont interrogés sur la capacité de l’élevage pastoral à survivre aux loups.
Le constat est unanimement partagé. La situation est insupportable pour tout le monde :
désespérance des éleveurs et des bergers, tensions croissantes pour les usagers des espaces ruraux et les élus de
proximité ; mais aussi souffrance animale suite aux attaques.
La situation est insupportable partout : les Alpes françaises ont été hélas précurseurs du problème.
Personne ne veut revivre les mêmes étapes de désespérance, ni dans le Massif central, ni en Allemagne, ni en
Suisse, ni en Autriche.
Il n’y a pas de parade : la protection des troupeaux massivement mise en oeuvre ne parvient plus à enrayer
l’augmentation des attaques. Les loups toujours plus audacieux attaquent de jour, en présence des chiens et des
hommes, au plus près des maisons. Les éleveurs n’ont plus un seul instant de tranquillité. Ils s’épuisent. Ce n’est
seulement leur métier qui est mis en cause. C’est aussi leur vie familiale et personnelle qui en est bouleversée.
Les bovins ne sont plus épargnés. Les attaques reconnues ont triplé en quatre ans. Les vaches se montrent
paniquées et fuient à plusieurs kilomètres après avoir brisé clôtures et barrières. Elles peuvent s’avérer
dangereuses y compris envers leur propre éleveur, celui qui les a fait naître. Il faut alors les réformer.
Là où les meutes s’installent, les loups mettent en cause la qualité des relations sociales.
Face aux chiens de protection, face au cloisonnement des pâturages par des clôtures toujours plus étanches, des
incompréhensions naissent entre éleveurs, chasseurs, randonneurs et élus locaux qui savaient pourtant vivre ensemble.
Face à l’urgence, les pouvoirs publics n’ont plus de réponse. Ils courent après les problèmes qui
se multiplient : hier les loups et les attaques, aujourd’hui les chiens et les tensions avec tous les usagers de la
montagne, demain, l’avenir de la ruralité.
Les scientifiques italiens nous disent que l’hybridation des loups représente la principale
menace pour l’avenir de l’espèce. Est-donc aux éleveurs, serait-ce donc aux élus locaux, avec leurs
moyens limités, de tenter de faire réaliser des analyses génétiques ? Est-ce à eux de faire la preuve que l’animal
qui ravage les troupeaux ne participe pas de la biodiversité ?
Face à ces constats, il est hors de question d’accroître encore la pression sur les éleveurs.
Les victimes ne peuvent devenir les coupables. La conditionnalité des indemnisations au contrôle des moyens
de protection n’est pas acceptable. Elle ouvre la voie à des mises en cause sans fin concernant la hauteur des
filets ou le bon positionnement des chiens, alors qu’ils ne suffiront jamais à dissuader le prédateur.
C’est sur les loups que la pression doit désormais s’exercer. Il faut franchir une nouvelle étape. Il
faut pouvoir tirer immédiatement, sans barrière administrative, de façon réactive pour pouvoir défendre chaque
troupeau attaqué. La notion de quota est dépassée. Elle ne permet pas de répondre, tout au long de l’année à la
crise que subissent les différents territoires. Plusieurs brigades spécialisées, formées et rémunérées, doivent intervenir
en renfort dans chaque région.
Face à ces constats, il est hors de question d’accroître encore la pression sur les éleveurs. Les
victimes ne peuvent devenir les coupables. La conditionnalité des indemnisations au contrôle des moyens de protection
n’est pas acceptable. Elle ouvre la voie à des mises en cause sans fin concernant la hauteur des filets ou le bon
positionnement des chiens, alors qu’ils ne suffiront jamais à dissuader le prédateur.
C’est sur les loups que la pression doit désormais s’exercer. Il faut franchir une nouvelle étape. Il faut
pouvoir tirer immédiatement, sans barrière administrative, de façon réactive pour pouvoir défendre chaque troupeau
attaqué. La notion de quota est dépassée. Elle ne permet pas de répondre, tout au long de l’année à la crise que subissent
les différents territoires. Plusieurs brigades spécialisées, formées et rémunérées, doivent intervenir en renfort
dans chaque région.
C’est sur les loups que la pression doit désormais s’exercer. Il faut franchir une nouvelle étape. Il faut
pouvoir tirer immédiatement, sans barrière administrative, de façon réactive pour pouvoir défendre chaque troupeau
attaqué. La notion de quota est dépassée. Elle ne permet pas de répondre, tout au long de l’année à la crise que subissent
les différents territoires. Plusieurs brigades spécialisées, formées et rémunérées, doivent intervenir en renfort
dans chaque région.
Le loup ne peut plus être une espèce strictement protégée. Il a perdu la peur de l’homme. Aujourd’hui
seuls les tirs dérogatoires au statut de protection, conditionnés à l’échec de toutes autres solutions, sont autorisés. Ils
ne permettent pas de protéger les troupeaux en éloignant les loups. L’espèce doit être déclassée dans la Convention
de Berne et dans la Directive Habitat. L’avenir de l’élevage pastoral est en jeu.
C’est au niveau européen que les solutions doivent être trouvées. Les participants venus de France,
Suisse, Allemagne, Autriche, sont unanimes. Sauver l’élevage paysan à l’échelle européenne devient une priorité. Il
y a urgence. Il n’est plus possible de tolérer que des grands prédateurs se répandent dans tous les territoires.
Jacqueline DUPENLOUP, maire de Saint Alban des Villards a conclu:
Nous sommes maires, nous avons à travailler avec tous. Avec ceux qui souffrent des prédations, de l’embroussaillement, des incendies,
des avalanches. Nous avons à travailler avec tous ceux qui savent que la vie existe depuis des siècles dans nos vallées de montagne,
dans nos zones rurales, comme nous pouvons travailler en tant qu’élus lorsqu’une usine ferme dans notre vallée laissant sans emploi des
dizaines de personnes.Pour avancer, nous avons à convaincre les gens des villes que l’environnement vivra mieux avec le maintien du
pastoralisme. Nous avons à interpeller, Nicolas Hulot, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, car nous sommes écologiques
et solidaires. Alors bien sûr, nous n’allons pas assez vite ! Le loup va plus vite que nous. Mais depuis 2014, nous avons avancé : présence
des représentants de nos pays voisins car le loup ne connaît pas de frontière.
En 2015, nous avons compris que la source du problème était les contraintes européennes, alors il fallait travailler avec des représentants
des pays d’Europe. En 2017, nous y sommes arrivés avec la présence de représentants suisses, allemands et autrichiens.
Nous avançons dans des conditions difficiles, sans beaucoup de moyens, mais je crois pouvoir dire modestement que nos communes de
Vaujany, Allemont, Saint Colomban des Villards et Saint Alban des Villards peuvent être fières de leur action.