Compte rendu des conditions dans lesquelles un loup a été abattu sur
la commune de Bayon 04250, le 01/12/2017
Après avoir été vu 3 fois en 4 jours, un loup a été abattu lors d’un tir de défense simple.
Le berger, Patrick Ailhaud, était en train de manger, son arme chargée à côté de lui, comme
à l’accoutumée, lorsque son chien de conduite couché à ses pieds s’est mis à gémir, en
regardant derrière. Lorsqu’il s’est retourné pour voir ce qui inquiétait son chien, il s’est
retrouvé nez à nez avec un loup de couleur sombre et de forte corpulence. L’animal l’observait à l’arrêt 15m dans son dos, malgré un tir d’effarouchement la veille et la présence de 4 chiens de protection, pris à revers sous le vent.
Au lieu de fuir quand le berger s’est retourné, le loup lui a fait face et s’est mis à grogner et
montrer les crocs. Craignant plus pour sa propre sécurité que pour son troupeau à cet
instant, l’homme a abattu l’animal.
Pas de dégâts à déplorer au niveau du troupeau.
Des prédateurs étaient signalés dans la zone depuis plusieurs jours:
Le 28/11 : 3 loups en approche aperçus par un chasseur, berger prévenu par radio
le 30/11 : 2 loups vus par le berger, tir d’effarouchement (trop loin)
le 1/12 : 2 loups vus, 1 tué,
le 2/12 : à nouveau des traces dans la neige autour du troupeau.
Précisions de Yann Souriau maire de Chichilianne
Suite à la conférence de presse du 22 novembre 2017 à Grenoble présentant les résultats des analyses génétiques réalisées par le laboratoire FORGEN, la nécessité de comparer les méthodes et conclusions avec celles de l’ONCFS s’impose pour mettre fin à la défiance installée.
Lors du Comité Loup du 27 novembre 2017, j’ai demandé au Préfet de l’Isère et à l’ONCFS d’engager concrètement cette mise au clair.
Le 1er décembre 2017, un loup mâle de 32 kg a été abattu dans le cadre d’un tir de défense simple sur la commune de Bayon dans le 04.
A la demande des éleveurs et du collectif engagé dans cette action, je me suis rendu sur les lieux et j’ai réalisé, devant journalistes et témoins, une série de prélèvements de peau, salive et poils pour qu’ils soient analysés génétiquement par le laboratoire FORGEN.
Le 2 décembre, les agents de l’ONCFS, prévenus la veille, sont venus prendre l’animal pour analyse à Gap.
Je demande donc officiellement à l’ONCFS de communiquer les résultats d’analyse de cet animal pour établir une comparaison directe des méthodes et résultats des deux laboratoires.
Le responsable du laboratoire Antagène, contacté précédemment, m’a expliqué que les laboratoires échangeaient entre eux des échantillons de prélèvements pour être sûrs de l’identité de l’individu.
Pour encourager cette démarche, nous l’avons mis en contact avec le laboratoire FORGEN et demandons une diffusion conjointe et rapide des résultats et conclusions.