Bilan 2018 : dégradation de la situation de l’ambroisie

STOP AMBROISIE demande aux pouvoirs publics de prendre 3 initiatives fortes :

  1. Inscrire l’ambroisie comme organisme nuisible à l’agriculture.
  2. Donner la compétence ambroisie aux communes et communautés de communes.
  3. Faire reconnaître la pollution aérobiologique au même niveau que la pollution chimique.

Désormais reconnue d’intérêt général, l’Assemblée générale de STOP AMBROISIE du 25 septembre fait le constat que la situation de l’ambroisie continue de se dégrader : la dernière étude de l’Observatoire Régional de la Santé[1] fait état du nombre record de 660 000 personnes souffrant du pollen d’ambroisie et un doublement des coûts de santé associés s’élevant maintenant à 40 Millions d’euros en Auvergne Rhône Alpes.

Les 2/3 de la population AURA, soit 5.2 millions de personnes sont exposées à un risque allergique important[2]. Cette aggravation est l’exact reflet du désintérêt persistant de l’administration et de la plupart des élus.

Pourtant dans le même temps on constate une nette progression de la prise de conscience dans la population ainsi que chez les élus.

Pour sortir de l’impasse

Stop Ambroisie propose aux pouvoirs publics de prendre trois initiatives fortes :

  • Donner la compétence ambroisie aux communes et communautés de communes
  • Faire reconnaître la pollution aérobiologique au même niveau que la pollution chimique
  • Faire inscrire l’ambroisie comme organisme nuisible à l’agriculture

Les actions mises en œuvre par les pouvoirs publics sont très insuffisantes et inadaptées :

– des référents communaux ont bien été nommés mais la plupart d’entre eux sont inactifs.

– la mesure ambroisie du PRSE3 est toujours basée sur la seule incitation et ne comporte aucun objectif opérationnel sinon un vague « lutter contre l’ambroisie ».

– le décret d’application de la loi Santé dit « les maires peuvent participer à la lutte… ». Et s’ils ne peuvent (ou ne veulent) pas que se passe-t-il ??

– les préfets vont créer des « plans locaux d’action ». Pourquoi ne pas avoir donner suite aux Plans départementaux existants ?

– la Plateforme de signalement est présentée comme la pierre angulaire de la lutte. Mais le nombre de signalements est négligeable au regard des surfaces infestées et les actions demandées aux communes ne sont même pas suivies.

Il est encore possible de contrôler l’ambroisie, les moyens sont connus, simples et peu couteux. Des communes y parviennent chaque année, des agriculteurs également lorsqu’ils utilisent les solutions à leur disposition. La difficulté vient du très grand nombre d’exploitants fonciers et de communes et vient aussi du fait que les efforts doivent être poursuivis sur de nombreuses années. Seul l’Etat a la capacité d’organiser et de coordonner la lutte à cette échelle et sur le long terme. Mais il n’en a pas la volonté.



[1] 2017

[2] Source ATMO 2016

Gilbert

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