En Isère, les installations utilisant le solaire thermique sont passées de 0 en 1990 à 2320 en 2006, représentant un cumul de 20 000m2 installés. Parmi ces installations, plus de 1860 chauffe-eau, 360 systèmes de chauffage individuel, 105 installations collectives à l’instar de la piscine municipale de Gresse-en-Vercors ou l’immeuble Le Surieux à Echirolles.
Ces chiffres sont donnés par l’AGEDEN, association grenobloise d’études et de développement des énergies nouvelles, dans son bulletin d’août dernier. Créée il y a 30 ans, cette association qui s’appelait à l’époque l’AGEDES (association grenobloise pour l’étude et le développement de l’énergie solaire) a été l’une des premières à promouvoir cette alternative énergétique. On peut dire qu’avec elle, il y a eu du nouveau sous le soleil.
Pour ce qui est des installations collectives, Etienne Masson, directeur de l’AGEDEN, note que “la multiplication des projets, le développement des compétences en interne dans les organismes immobiliers et les bureaux d’études, les moyens de recherche nouveaux, la création de l’INES, institut national de l’énergie solaire (lire ci-dessous), en 2006, permettent d’être optimistes pour que le solaire thermique devienne prochainement une filière mature”. Quant aux installations individuelles, après l’audace de quelques pionniers du chauffe-eau solaire dans les années 80, il a fallu attendre la fin des années 90 pour voir un sursaut, stimulé par les premières aides financières, le plan Soleil de l’ADEME (1999) , et, finalement, l’apparition d’un véritable marché. Le crédit d’impôt dédié au développement durable ne voit le jour qu’avec la loi de finances de 2005.
Un salon des économies d’ énergie a lieu du 14 au 17 septembre à l’Esplanade de Grenoble et du 19 au 21 octobre à Bourgoin (tennis couvert)
Le solaire photovoltaïque a suivi la même montée en puissance, en Isère, passant de 0 en 1990 à 200 installations en 2006, représentant environ 520 kWc installés. La toute première installation photovoltaïque raccordée au réseau électrique a vu le jour à Lhuis, dans l’Ain, en 1992. Pour Etienne Masson, il reste du travail à faire:”En effet, le photovoltaïque ne doit pas être seulement le signe ostentatoire d’une démarche environnementale, il doit s’accompagner en amont de mesures rigoureuses d’économies d’électricité car les kWh économisés par l’optimisation des appareils et des besoins sont bien souvent moins coûteux”. Un impératif, donc: limiter les coûts de production du photovoltaïque, encore dissuasifs pour beaucoup.
Le refuge-auberge des Allières, à Lans-en-Vercors
Malgré tout, les installations de centrales solaires photovoltaïques se sont multipliées. Quelques exemples: le centre nautique et sportif de Montmélian, le refuge-auberge des Allières, dans le Vercors, le Lycée Grésivaudan à Meylan, la piscine municipale de Chambéry, le stade Geoffroy-Guichard, à Lyon, etc.
L’Institut National de l’Energie Solaire (INES) est né le 3 juillet 2006 à Aix-les-Bains, sur le site de Savoie Technolac. Il est le fruit d’un protocole d’accord entre le ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche et plusieurs partenaires, notamment le Département de la Savoie et la Région Rhône-Alpes. Bénéficiant d’un investissement de 60 millions d’euros, il pourra recevoir plus de 250 chercheurs, formateurs et industriels.
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Les liens : ageden.org, ademe.fr, webmaster@ines-solaire.fr, via-energies.fr