La commune de Sillans va accueillir ce vendredi soir l’assemblée générale de l’association des maires ruraux de l’Isère
Sillans située en Bièvre Est est une commune rurale par excellence. 964 habitants en 1981, Sillans en compte aujourd’hui 1850. André Gay, maire, précise: “A priori, la forte poussée démographique est passée. Nous n’avons pratiquement plus de terrains constructibles. De plus on ne peut plus accepter une arrivée massive de nouveaux habitants car la station d’épuration serait trop petite.” En général les nouveaux habitants de Sillans vont travailler à Grenoble. Cela fait dire au maire:
“La commune est devenue une cité rurale dortoir. Hélas, on ne gère pas une commune dortoir mais on subit !”
A la question : quelles sont les difficultés que rencontre un maire rural, André Gay répond : “On doit tout savoir, tout organiser, tout gérer, être toujours disponible. Même si on a un bon secrétariat, de bons employés communaux et une bonne équipe municipale, on doit être l’homme à tout faire. Un maire rural aime sa commune, et à la sortie, on en tire tout de même une certaine satisfaction.”
Est ce un métier à temps plein?
“Oui en ce qui me concerne car j’ai des responsabilités dans différentes structures.“Les maires des communes rurales doivent donc être très disponibles, cela peut être un frein pour les jeunes qui souhaitent s’investir : “Voilà le vrai problème, j’ai des collègues maires qui m’ont dit que certaines journées ils ont jusqu’à quatre réunions, comment y participer en ayant un emploi à côté. Même les agriculteurs, ne peuvent s’investir par manque de temps. Je crains hélas que seuls les retraités ou éventuellement des salariés à horaires souples peuvent accepter un mandat de maire. C’est bien dommage.”
L’association des maires ruraux peut paraître marginale par rapport à l’association des maires de l’Isère, “elle a son utilité, car elle ne débat pas des mêmes problèmes. Les maires ruraux se sont, par exemple, beaucoup battus pour le maintien de la poste dans les petites communes. C’est le cas par exemple à Sillans. Elle devait fermer, on a réussi à la maintenir même si les horaires d’ouverture ont été revus à la baisse. “
L’assemblée générale est un temps fort de l’association, “elle permet d’aborder, outre un thème précis, plusieurs questions diverses, Il ne m’étonnerait pas que cette année on fasse part au préfet et au président du conseil général de notre crainte de voir une décharge s’installer dans les Chambarans.”. Un dossier chaud…