Les coopératives face à la concurrence

Une enquête détaillée d’Agreste (la statistique agricole) montre qu’en 20 ans, le nombre de petites coopératives agricoles a été divisé par deux. Cette diminution traduit des disparitions mais aussi certains regroupements pour résister à la concurrence. La vinification et la fabrication de fromages demeurent leurs domaines privilégiés malgré les restructurations opérées ces dernières années. Le secteur regroupe le tiers des petits organismes coopératifs qui sont aussi présents dans la fabrication de fromages d’appellation et le commerce de gros de produits agricoles et alimentaires.

Créées dans une logique de valorisation des productions agricoles locales, les petites coopératives conservent un ancrage
territorial marquée le long d’un arc allant de la région Champagne- Ardenne au Languedoc et à l’Aquitaine.
Fin 2005, les 1500 coopératives agroalimentaires de moins dix salariés réalisent un chiffre d’affaires de 3,6milliards d’euros. Elles emploient 4300 salariés dont 3100 permanents. Leur poids économique est marginal, moins de 1% de la transformation et de la
commercialisation des produits agricoles et alimentaires. La vinification demeure la principale activité des petites coopératives.

Grandir pour survivre

En vingt ans, donc, le nombre de petites coopératives a été divisé par deux. Il a diminué de 300, celui des salariés de 1400 de 2000 à 2005. Les petites coopératives contribuaient pour 13% au chiffre d’affaires de l’ensemble des coopératives de transformation et de commercialisation des produits agricoles et alimentaires en 1995. Leur part est passée à 9% en 2000.
Elles en représentent désormais 8%. La diminution du nombre de petites coopératives ne signifie pas obligatoirement leur disparition pure et simple. Elles emploient désormais plus de 10 salariés. Parmi celles qui ont cessé leur activité, une centaine ont fait l’objet d’une fusion/absorption pour atteindre une taille critique permettant de résister à la concurrence. La vinification, en proie à de nombreuses difficultés, est particulièrement concernée. La disparition pure et simple est surtout répandue dans le commerce de gros. Ce secteur explique la moitié des cessations d’activité observées entre 2000 et 2005.

enquête complète sur Agreste.agriculture.gouv.fr

Gilbert

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