Conduire le tracteur sans les mains…

Les recherches sur le guidage automatique d’engins agricoles ont permis le développement de nouveaux modèles de comportement des véhicules, capables d’appréhender des phénomènes aussi complexes que les glissements. Ces résultats s’appliquent aujourd’hui au domaine de la sécurité, rendant ainsi possible l’élaboration de nouveaux systèmes d’assistance au conducteur contre le renversement des machines.

Les agriculteurs ont aujourd’hui la possibilité de conduire leur tracteur… sans les mains. Grâce aux systèmes de guidage automatique, ils peuvent ainsi reporter leur attention sur d’autres tâches, telle que la surveillance du travail agronomique (épandage, semis…). Cependant, en terrain accidenté ou incertain, le relief, les glissements et les modifications de l’adhérence pneu/sol, altèrent la précision de ces dispositifs.

Pour pallier ce problème, les chercheurs du Cemagref à Clermont-Ferrand développent, en partenariat avec le LASMEA (laboratoire de sciences et des matériaux pour l’électronique et l’automatique) et au sein de la Fédération de Recherche TIMS (technologies de l’information, de la mobilité et de la sûreté), de nouveaux algorithmes d’assistance intégrant ces nombreuses perturbations liées aux propriétés du sol. Ces algorithmes permettent d’évaluer en temps réel les conditions d’adhérence, afin de les intégrer dans le contrôle des organes de direction. Une grande précision est ainsi conservée, quelles que soient les conditions d’évolution sur le terrain.

Or, les bénéfices de ces avancées ne se limitent pas au contrôle de trajectoire. En effet, les conditions d’adhérence du sol sont également impliquées dans les risques de renversement des véhicules agricoles légers (micro-tracteurs, quads…), qu’il convient de prendre en compte lors de la conception de dispositifs de sécurité active.

Des indicateurs de stabilité, capables d’anticiper en temps réel des situations à risques, sont ainsi testés actuellement sur ce type de véhicules. Ils permettront à moyen terme de réduire les risques d’accident liés à leur utilisation.

Le développement de ces algorithmes de contrôle intervient également dans le domaine de la localisation active, en vue d’améliorer la précision et la robustesse des systèmes GPS de navigation autonome.

source: Cemagref

Gilbert

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