Suite à la mise en place du nouveau parcours à l’installation, la Confédération paysanne réagit.
Dans le cadre de la mise en place du nouveau parcours à l’installation (Plan de Professionnalisation Personnalisé ou PPP), M. Barnier a affirmé que tous les candidats à l’installation « doivent avoir accès à une information de qualité et […] impartiale » et a proposé pour cela d’associer « les compétences de tous les partenaires impliqués ».
L’installation est un enjeu majeur pour l’agriculture, sa politique relève d’une mission de service public, et de nombreux acteurs sont concernés. C’est pourquoi les pouvoirs publics doivent garantir l’impartialité et la neutralité dans sa politique, comme le ministre s’y est engagé. Pourtant les premières annonces, qui n’ont jamais été discutées au niveau de l’instance nationale qui travaille sur le PPP depuis plus d’un an, révèlent une position schizophrénique :
- Les CDOA, qui détermineraient dans chaque département les modalités d’accueil des candidats, ne sont pas, hélas, homogènes sur tout le territoire. Elles ne représentent ni tous les syndicats, ni les Conseils régionaux et l’enseignement agricole, ni de nombreux autres partenaires actifs sur le terrain.
- La présidence des sous-commissions de CDOA, traitant spécifiquement du travail sur le PPP, devrait être bicéphale entre l’Etat et la FNSEA-JA : où sont la neutralité et l’impartialité?
La Confédération paysanne revendique depuis le début une structuration pluraliste, neutre et transparente comme le Groupement d’Intérêt Public (GIP), où tous les acteurs oeuvreraient pour une vraie politique d’installation dynamique. Se satisfaire d’environ 20 installations aidées de plus par an dans chaque département laisse perplexe quant à la motivation sur le sujet.
C’est en conjuguant toutes les compétences que sera relevé le défi ! La Confédération paysanne ne laissera pas l’installation dans les mains d’un seul acteur ! Plus aucun départ ne doit se faire sans installation !

