Les sylviculteurs du Vercors en AG

Le Groupement des sylviculteurs du Vercors Quatre Montagnes, le GS4M, partenaire de Sillon38, a pour vocation de permettre aux propriétaires forestiers de mutualiser les moyens techniques et les compétences nécessaires à la gestion de leur forêt. Vous qui êtes concernés, n”hésitez pas à contacter le GS4M, qui aimerait voir le nombre de ses adhérents prendre un peu de poids, dans l’intérêt général de la sylviculture de montagne. Le président Daniel Bonnet, qui a ouvert cette assemblée générale à Autrans, a rappelé cet impératif catégorique : “Que chacun d’entre nous amène un nouvel adhérent cette année. Cinq pour cent des propriétaires du secteur, ce n’est pas suffisant”.

C’est, en effet avec le plus grand nombre de forestiers, que le GS4M, souhaite prendre en compte efficacement les enjeux d’une production et d’une gestion durables de la forêt privée, privilégier une approche territoriale, valoriser le bois de montagne, renforcer les démarches de certification PEFC (dès le 1er août, en principe, les bois sortis de scierie devraient répondre aux normes CE), etc. Des stratégies qui s’imposent dans un contexte où les énergies renouvelables et notamment le bois-énergie enregistrent une montée en puissance (le prix du baril de pétrole affichait hier 138,54$ soit 10$ de plus) mais où l’importation de bois reste importante en France.

“Nous sommes en plein dans le Grenelle de l’Environnement, nous avons le matériau, je suis sûr, de qualité, une demande locale existe et ne peut que s’accroître”, souligne Daniel Bonnet.

Pour être performant, structurer les actions est indispensable. Dans le Vercors, la Charte forestière de territoire, signée le 17 février 2006 à Villard-de-Lans entre six partenaires (Créabois, CCMV, PNR Vercors, ONF, CRPF, GS4M) a permis d’agir dans la concertation en faveur du développement de la forêt. Julien Goullier, animateur de cette charte, a dressé un bilan des deux premières années. Une douzaine d’actions s’inscrivent dans le cadre de cette initiative parmi lesquelles le schéma des dessertes, la gestion, l’exploitation, l’approvisionnement local en bois-énergie, l’accueil du public.

Les initiatives se multiplient un peu partout au sein des territoires – la Chartreuse en est un bon exemple- pour valoriser les productions de la filière. Le Trièves est un autre exemple. Patrick Chion, président de l’AFTBM, a rappelé à l’assemblée la genèse de la plateforme bois de Saint-Michel-les-Portes, inaugurée le 26 avril dernier (voir nos articles sur ce sujet) et affiche déjà de nouvelles ambitions pour répondre aux exigences des maîtres d’oeuvre: “Il ne faut pas s’arrêter au bois sec. Nous devons penser à aller plus loin -rabotage, traitement, etc.- pour livrer un produit fini et qualifié”.

Anticiper, faire flèche de tout bois. La filière, c’est vrai, doit faire preuve d’innovation pour s’adapter à la situation, répondre à la demande, qui évolue vite, se doter de nouveaux outils, adopter de nouvelles techniques, diversifier l’offre. Mais quand un nouveau marché se créée, un autres se perd. A l’échelle de l’Isère, par exemple, les sylviculteurs déplorent la lente disparition du marché des papeteries, un débouché important pendant très longtemps en Isère.

Jean Bernard, président de l’UGDFI (Union des groupements pour le développement forestier en Isère) a exposé les tenants et aboutissants de la démarche Bois des Alpes, engagée depuis deux ans, dans le cadre de la Convention alpine. Il s’agit de développer un outil spécifique, à l’échelle de tout le massif alpin et qui vise, en rassemblant les acteurs de la filière autour d’un protocole, à valoriser le bois de montagne.

Guy Charron ( président de l’association des communes forestières de l’Isère), M.Chenal (CoForêt), M.Millat (délégué France Forêts Rhône-Alpes), Didier Joud (CRPF) ont participé aux travaux de cette assemblée générale.