PCB: contamination des poissons de l’Isère en Drôme

Le préfet de la Drôme l’a fait savoir hier dans un communiqué: “Jusqu’à ce qu’il soit démontré par des études ou analyses complémentaires favorables que le risque pour la santé publique est négligeable, j’ai décidé d’interdire la pêche dans la rivière Isère, sur l’ensemble de la traversée du département de la Drôme, de tous les poissons de la rivière Isère à des fins de consommation ou à des fins de commercialisation pour l’alimentation humaine ou animale”.
La préfecture ajoute qu’en tout état de cause, la pêche (sans consommation), et les sports nautiques ne présentent pas de risque sanitaire pour l’homme. Il est par ailleurs rappelé l’interdiction de baignade dans ce cours d’eau.

Les polychlorobiphényles (PCB) – plus connus sous le nom de pyralène – sont des contaminants environnementaux liés à l’activité humaine pour lesquels la vente,
l’acquisition et la mise sur le marché de matériels en contenant sont interdites depuis 1987. Ces molécules sont très stables dans l’environnement et se fixent, lorsqu’elles sont ingérées, dans la matière grasse des aliments contaminés. La pêche en vue de la consommation et la commercialisation des poissons a déjà fait l’objet de mesures d’interdiction totale ou partielle dans le fleuve Rhône.

Des investigations complémentaires, coordonnées à l’échelle du bassin, ont été programmées et sont actuellement conduites sur les affluents du Rhône et notamment sur la rivière Isère sur les poissons et les sédiments. La qualité sanitaire de la population piscicole sur ce cours d’eau était par ailleurs un préalable indispensable à la relocalisation du pêcheur professionnel travaillant initialement en Drôme sur le Rhône et qui avait sollicité des lots de pêches situés dans le département de la Drôme. Des analyses de poissons prélevés dans la rivière Isère, entre le barrage de la Vanelle et celui de Pizançon, ont été effectuées.

Les premiers résultats disponibles établissent la présence de PCB dans la chair de poissons tels que les truites et les chevesnes à des niveaux dépassant les normes admises au regard des critères de santé publique. Si une exposition accidentelle de courte durée aux PCB n’a pas de conséquence sanitaire, la consommation de tels poissons, surtout si elle est fréquente, peut avoir une incidence sur la santé du consommateur.

Dans le cadre du plan national PCB et du diagnostic fin de bassin, d’autres investigations sont en cours, dans d’autres départements, qui permettront de préciser l’étendue et d’affiner les mesures de gestion de cette pollution. Les premiers résultats sont attendus dès l’automne. Par ailleurs, les investigations menées dans le département de la Drôme sur d’éventuelles sources industrielles permettent d’écarter cette origine.

Gilbert

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