Statut de La Poste: François Brottes réagit

Dans la suite de son action de cet été et en soutien aux manifestations contre le projet de changement de statut de La Poste, François Brottes, député de l’Isère, 2ème vice-président SRC en charge de l’économie, prend position contre la privatisation de la Poste :

“Personne n’est dupe, le projet de changement de statut de La Poste est un pied mis dans la porte de sa privatisation. On connaît la musique, et elle ne date pas d’hier. Si les besoins de financement de La Poste sont aussi patents aujourd’hui, c’est bien parce qu’ on lui a demandé de courir le 100 mètres plus vite que ses concurrents avec des boulets aux pieds!

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En attendant, les bureaux ferment ou sont en voie de fermeture …A Saint-Pierre-de-Chartreuse, par exemple.

Ainsi, lors de l’ouverture du marché postal à la concurrence en 2005, choix a été fait de n’imposer les missions de service public qu’à La Poste seule (aménagement du territoire, distribution de la presse…), alors que ses concurrents restaient libres de se concentrer sur les seuls secteurs les plus rentables. Ces missions représentent un sur coût important pour La Poste, jusque-là financé bon an mal an par le maintien du secteur réservé sur le courrier de moins de 50 grammes, ainsi que les maigres aides et compensations de l’Etat.

Or, le gouvernement a finalement « lâché prise » sur le secteur réservé qui disparaîtra en 2011, et revoit depuis ses aides à la baisse. A l’inverse, pour la première fois l’année dernière, La Poste a dû verser l’équivalent d’un dividende important à l’Etat.

Enfin, comme si cela ne suffisait pas, la banalisation du Livret A privera sa filiale, – la Banque postale – d’une source de financement qui lui permettait de remplir une mission d’accessibilité bancaire auprès des plus démunis. Quand on ne veut pas abattre son chien au grand jour….on l’affame!

Les socialistes refusent de cautionner ce lent sapement du service public postal. La privatisation est, comme pour l’énergie, la fausse bonne solution par excellence pour moderniser, quand l’Etat veut juste “gagner plus”.

Lucides, 56% des Français se prononcent aujourd’hui contre ce changement de statut, se rappelant sans doute la destinée d’EDF, ou de GDF, privatisée après qu’en 2004 Nicolas Sarkozy eût juré, la main sur le coeur, qu’elle ne le serait jamais!

Ne pouvant nous satisfaire d’une commission ad hoc constituée à la hâte pour étudier la meilleure façon d’ouvrir le capital de l’opérateur public, nous en appelons à la mobilisation de tous pour déjouer ce funeste projet et défendre le caractère public de La Poste qui seul garantit l’accès de tous aux services postaux.”

Gilbert

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