Tencin: le mondage passe à l’automatique

La mondée à l’ancienne avec le maillet et la tuile, a vécu. Même si, sentimentalement, dans l’histoire de l’AOC Noix de Grenoble, cette image conserve une grande valeur. Mais le cerneau de noix,  qui a une clientèle professionnelle bien identifiée (la chaîne de l’agroalimentaire), exigeait une optimisation de sa production. C’est fait. Le casse-noix automatique se fait sa place. En Isère du moins.

Avec le soutien des collectivités locales et territoriales, cette nouvelle étape dans l’automatisation du mondage permet de nourrir de nouveaux espoirs quant à la commercialisation des cerneaux. Des produits qui ont un fort potentiel de développement, en tant que tels ou comme matière première de  l’huile de noix.

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La nouvelle unité de transformation noix-cerneaux installée à Tencin: un outil à la disposition des producteurs du Grésivaudan

Christian Sommard et Dominique Cartier Million, producteurs de noix, installés dans le Grésivaudan, ont inauguré hier soir à Tencin l’unité de transformation « noix cerneaux », réalisée avec le soutien du Conseil général de l’Isère dans le cadre du contrat de développement du Grésivaudan. Les élus de la Communauté de communes du Grésivaudan, les maires du canton, l’ADAYG, l’ADABEL, étaient là pour assister à la démonstration.

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Les cerneaux arrivent entiers au terme de leur parcours dans ce casse-noix de dernière génération. Un dernier tri manuel est indispensable.

Christian Sommard et son fils Fabien, l’un des rares jeunes agriculteurs présents, ont présenté ce nouvel outil installé sur leur exploitation. Un outil sorti des ateliers d’un fabricant de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) et dont le brevet est assez récent. Chacun a pu suivre le parcours des noix dans les méandres de ce casse-noix industriel dont Christian Sommard n’a pas révélé toute la mécanique. Il y a du secret industriel dans l’air!

Mais chacun a pu voir que les cerneaux sortaient intacts, entiers,  du dernier tuyau. Une dernière étape de tri manuel est indispensable, notamment pour évacuer les morceaux de coquille. Une petite salle est prévue à cet effet.

“Cet outil, explique Christian Sommard, servira à l’ensemble des producteurs de la vallée. Ils viendront avec leurs sacs de noix et repartiront avec leurs cerneaux et leurs coquilles. C’est en quelque sorte du travail à façon. Nous avons de la marge: la capacité de traitement de cette unité est de 120t. Il nous faut maintenant la rentabiliser. Nous avons marqué l’essai du cassage, il faut maintenant le transformer! Messieurs les élus, nous comptons sur vous pour acheter des terres. Nous vous les louerons”.

Le foncier agricole, c’est un fait, est un problème majeur en zone périurbaine. Et l’installation d’une unité de transformation comme celle-ci nécessite une production stable, voire accrue en quantité.

Cette initiative n’est pas unique en Isère. Dans le Sud-Grésivaudan, la CUMA de Notre-Dame de l’Osier exploite depuis deux ans une “chaîne de dénoisage”  fabriquée par les Ets Rousset à Beaulieu (Isère) qui donne toute satisfaction et ouvre de nouveaux débouchés pour les producteurs: cerneaux, huile, coquilles (pour le chauffage ou le paillage).

Par curiosité nous sommes allés visiter un site isérois de vente de produits régionaux: un sachet de 150g cerneaux de noix entiers  est vendu  4€.

Un autre site propose un sac de 10k de cerneaux extra pour 150€. Donc, 15€/k. Le litre d’huile de noix vierge, première pression est à 16,50€

Un sac de 125l de coquilles de noix (pour paillage ou chauffage): 10€

Gilbert

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