PCB: L’Isère contaminée

Il a été constaté des taux de contamination en dioxines et polychlorobiphényles de type dioxines (PCB-DL) supérieurs aux normes admises sur des poissons pêchés dans l’Isère et le Drac.De plus il est possible pour des poissons contaminés par les PCB de remonter le cours de la Romanche.

Dans ces conditions, on peut considérer que la contamination des poissons capturés dans ces trois rivières peut constituer un risque potentiel pour la santé humaine en cas de consommation de leur chair.

Ainsi l’arrêté préfectoral du 31 juillet 2009 interdit la consommation et la commercialisation des poissons pêchés dans certaines portions de l’Isère, du Drac et de la Romanche.

Les PCB, ou polychlorobiphényles, sont des dérivés chimiques chlorés plus connus en France sous le nom de pyralènes.

Entre 1930 et le début des années 80, les PCB ont été produits pour diverses applications dans le domaine des transformateurs électriques et des appareils hydrauliques. Leurs propriétés remarquables en matière d’isolation électrique, de stabilité thermique, de lubrification et de résistance au feu ont été mises à profit dans l’industrie.

Ces substances ont été frappées d’interdiction de fabrication en 1985 lorsqu’il fut clairement établi qu’elles représentaient un danger pour la santé de l’homme.
Les effets chroniques, liés à une exposition sur le moyen et le long terme, ont été mis en évidence chez l’animal (notamment toxicité pour la reproduction, pour le systèmes immunitaire, effet cancérogène) et ont justifié, pour l’homme, leur classement en tant que substances probablement cancérogènes.

Ces substances sont peu biodégradables et persistent longtemps dans l’environnement. Elle s’accumulent dans les organismes vivants, le long de la chaîne alimentaire, notamment les poissons.
Peu solubles dans l’eau, les PCB ne dégradent pas la qualité de l’eau en elle-même. Par contre, ils se sont fixés dans le temps sur les matières en suspension et les sédiments dans les cours d’eau concernés par ce type de pollution.
Si une exposition de courte durée aux PCB n’a pas de conséquence sanitaire, la consommation de poissons contaminés, si elle est fréquente, peut avoir une incidence sur la santé du consommateur.

Pour cette raison, suite à une campagne d’analyses menée en 2007 et 2008, la pêche en vue de la consommation et la commercialisation des poissons a déjà fait l’objet de mesures d’interdiction totale ou partielle dans le fleuve Rhône.
Des analyses effectuées en 2008 sur la chair de poissons (truites et chevesnes) pêchés dans la partie drômoise de l’Isère ont établi la présence de PCB à des niveaux dépassant les normes admises au regard des critères de santé publique, et ont entraîné des mesures de restriction de la pêche dans ce département.

En ce qui concerne le département de l’Isère, des prélèvements ont été effectués dans différents cours d’eau, notamment l’Isère et le Drac, où une partie des analyses ont donné lieu à des résultats défavorables ; des prélèvements supplémentaires sont prévus en 2009, sur d’autres portions de ces mêmes cours d’eau et d’autres rivières, pour évaluer plus précisément leur contamination par les PCB.

Sont concernées les rivières du Drac, Isère et Romanche

Les portions de rivières concernées sont:

La portion de la rivière Isère située entre sa confluence avec la rivière le Drac et la limite des départements de l’Isère et de la Drôme.

Dans la portion de la rivière la Romanche comprise entre le point dit seuil Le Tardy et sa confluence avec la rivière le Drac.

Dans la portion de la rivière le Drac comprise entre sa confluence avec la rivière la Romanche et sa confluence avec la rivière l’Isère.

Pour prendre connaissance de la totalité de l’arrêté, cliquer sur:

Arrêté préfectoral du 31 juillet 2009

Gilbert

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