L’APAP fait le bilan: peut encore mieux faire

L’APAP fait le bilan: peut encore mieux faire: c’est ce qu’il ressort du bilan annuel de l’association de promotion des agriculteurs du parc du Vercors, lors de l’assemblée générale qui s’est déroulée à St André en Royans.

Guy Durand est un président optimiste malgré les difficultés que connait l’agriculture aujourd’hui. L’occasion était trouvée pour revenir sur l’actualité du massif, noter les perspectives à venir et cerner les zones à améliorer. Après avoir célébrer dignement les 40 ans de l’association, continuer à fédérer élus et agriculteurs autour de projets reste de mise. L’APAP se porte bien, son président nous le confirme.

Sillon38: Guy Durand vous présidez l’APAP depuis 5 ans, avec brio, 2010,fut une année difficile, quel bilan faites vous?

Guy Durand: S’il est vrai que la crise a été ressentie en décalage en zone rurale, elle est bien présente, notamment avec les problèmes de prix du lait. Cependant, dans l’ensemble, nous avons mené à bien nos missions auprès des agriculteurs, et sommes en attente de nouvelles demandes de leur part pour caler les missions prochaines.

Il n’est pas toujours facile d’être en phase avec ces demandes, d’autant que l’on n’est pas dans l’instantané et on a besoin de savoir comment c’est ressenti sur le terrain.

Il faut comprendre l’agriculture d’aujourd’hui, aller à la pêche aux informations. On n’est quoi qu’il en soit, jamais bien en aval des choses.

bondurandSillon38: Le lait a souvent fait la une de l’actualité, dans un massif producteur ou en est-on?

GD: c’est un problème très compliqué sur lequel il n’est pas facile d’intervenir, car les enjeux économiques sont multiples.

S38: Le circuit court est toujours à l’ordre du jour?

GD: c’est une solution mais ce n’est pas non plus sans se dire que l’on manque de nouveaux participants.

S38: L’Aoc du Bleu du Vercors-Sassenage n’est pas une locomotive?

GD: C’est une petite AOC et il faudrait plus de production, passer un cap au-dessus. Mais c’est au SIVER de donner l’impulsion, pas l’APAP.

S38: Puisque l’on parle du bleu, comment se porte la Villarde?

GD: bien, très bien même. Elle a été présente au salon de l’agriculture, dans le Hall 1, c’est a dire la où l’on présente les animaux sur les rings. Ceci a permis de fédérer le Vercors autour d’une action agricole, et d’y joindre une partie touristique. La Villarde a trouvé sa vraie utilité.

S38: Les perspectives pour 2011?

GD: Pour l’instant nous sommes en train de réaliser une questionnaire auprès des agriculteurs qui nous permettra de mieux cerner les actions à définir. On aura très bientôt les réponses. Ce qui est certain, c’est que l’on continuera à avancer.

On s’orientera bien entendu vers la biodiversité, les audits énergétiques, par exemple, se poursuivront pour moins consommer en salle de traite… etc.

S38: Le bio?

GD: il n’y en a pas suffisamment. L’un des freins est la tranche d’âge des agriculteurs, qui est élevée. Ils ne veulent donc pas de contraintes supplémentaires. En même temps, il y a très peu d’installations.

S38: justement, le foncier…que fait-on pour éviter l’urbanisation galopante?

GD: Le foncier est un vrai problème, mais dans la nouvelle charte du Parc du Vercors, tout le monde s’est bien impliqué, plus aucun élu n’oublie l’agriculture dans sa commune.

S38: Comment se porte l’APAP?

GD: Bien. Aujourd’hui, à l’assemblée générale, il y a beaucoup d’élus présents, ceci montre que nous sommes identifiés et reconnus en tant qu’entité sur le territoire.

Propos recueillis par Odile Senelonge

Jacques David , insimitateur sur le Vercors, anime la commission « Villarde ».

En 2010, ce sont 200 bêtes qui sont recensées sur le Vercors, alors que 400 animaux sontrépartis sur l’ensemble de l’hexagone. En davidfévrier 2011, 7 bêtes ont été présentées au salon de l’Agriculture à Paris, en partenariat avec les producteurs de bleu et les offices de tourisme.

En 2011, la mise en place d’une commission génétique, adhérente à celle pour les races rares (abondance, Villarde, Hérens) permet de définir une table de pointage afin de déterminer le type de vache que les agriculteurs souhaitent, qui produisent une quantité de lait suffisante, et possède une aptitude bouchère supérieure au pourcentage actuel.

C’est dans ce sens que les membres de la commission vont désormais travailler.

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page