Alpes sud Isère: une étude sur la filière bois

Marine Macé-Nanteuil est en train d’effectuer un stage en sud Isère afin de faire un état des lieux de sa forêt. Voir notre article de présentation de cette mission: Forêt Alpes sud Isère: faire concorder l’offre et la demande.

Elle a beaucoup travaillé et arrive au terme de son contrat, celui ci se terminant fin juin. On peut donc déjà tirer un premier bilan et certaines conclusions de son enquête.

” J’ai mener une enquête sérieuse auprès des professionnels locaux mais également à l’échelle de la région. Le but final de ce travail étant de cadrer l’offre et la demande. ”  Sur le secteur déterminé il y a de plus en plus de charpentiers et de moins en moins de scieurs. Un déséquilibre qui se creuse malheureusement. De plus la demande de la 2ème transformation est loin d’être honorée. ” Elle exige des bois séchés, rabotés et classés mécaniquement, ce qui est normal, mais on ne peut répondre à ces demandes.”

C’est d’autant plus regrettable que, contrairement à ce qui se dit, le bois du Trièves est d’excellente qualité: ” 88% du bois est classé en bois d’oeuvre, 50% en bois de haute performance mécanique ( C 30 et plus).”

Marine Macé rappelle qu’il est préférable d’utiliser du C50: ” pour une poutre soumise à une charge habituelle, on peut économiser 18% du volume de bois en utilisant du C50 au lieu du C18…”

Il faut bien garder en mémoire que peu à peu le projet européen consistant à mettre en place une traçabilité pour le bois prend forme. ” On pourra suivre le bois de sa coupe à sa destination finale grâce à des systèmes d’identification sans failles comme les puces, codes barres… ”

La forêt sud Isère à travers l’association forestière Trièves-Beaumont-Matheysine et la forêt de Belledonne via le groupement des sylviculteurs de Belledonne ont décidé jouer le rôle de précurseurs et mettre en place ce système de traçabilité. Dispositif acté après concertation avec les différents acteurs de la filière. Chacun aura bien compris que cette traçabilité aura obligatoirement des effets positifs, en particulier sur la meilleure utilisation du bois local.

Utiliser le bois local, concilier l’offre et la demande, diminution du nombre de scieries sur le secteur… le conseil général de l’Isère est conscient de cette problématique. Charles Galvin, vice président du conseil général, en charge de la forêt souhaite qu’un état des lieux des entreprises du secteur soit fait.. ” En fonction des résultats de cette enquête nous prendrons les mesures nécessaires afin de dynamiser la filière bois locale.”

AFTBM


Gilbert

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