Moncef Marzouki:” les menaces contre la démocratie en Tunisie ne sont pas recevables”

Les révolutions arabes sont “d’abord et avant tout des révolutions sociales” et “démocratiques” et non pas “nationalistes et xénophobes,” a dit le Président de la Tunisie Moncef Marzouki aux députés européens ce mercredi à Strasbourg.

Il a condamné l’assassinat, ce matin à Tunis, d’un “ami de longue date” Chokri Belaïd, une figure de l’opposition laïque. Cet “odieux attentat” est une “menace, une lettre qui nous a été envoyée, mais qui ne sera pas reçue” a-t-il assuré.

“Nous continuerons à démasquer les ennemis de la révolution”, a exhorté le Président Marzouki. Il a concédé que les révolutions arabes pouvaient conduire à  des risques de désordres, d’immigration vers l’Europe et d’extrémisme islamiste armé. Il a toutefois insisté:

“ce n’est pas l’islamisme qui triomphe dans le sillage du printemps arabe,” mais “bel et bien la démocratie.”

“Nous sommes absolument déterminés à continuer notre stratégie d’absorption de la fraction modéré de l’islamisme,” a dit M. Marzouki, tout en avouant que le processus de démocratisation “se révèle être plus difficile, plus complexe et surtout plus long que prévu.

Mais il avance.” La nouvelle constitution devrait être finalisée dans “deux ou trois mois” et les acquis de la femme seront protégés, a-t-il assuré.

Le Président du Parlement européen Martin Schulz a condamné “sans réserve” “l’assassinat brutal” de Chokri Belaïd et a exprimé les condoléances du Parlement à sa famille et au peuple tunisien.

Les parlementaires ont respecté une minute de silence à la mémoire de celles et ceux qui ont perdu leurs vies “pour la liberté de la Tunisie.”

Gilbert

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