Etat des nappes d’eau souterraine au 1er juillet 2014

Les deux tiers des nappes phréatiques (73%) affichent un niveau normal à supérieur à la normale. Les secteurs où la situation est favorable (niveau supérieur à la normale) sont répartis dans l’ouest, le sud-est et le nord.

Situation du niveau des nappes

Le niveau des nappes au 1er juillet 2014 est hétérogène d’une région à l’autre.

Les deux tiers des réservoirs (73%) affichent un niveau normal à supérieur à la normale. Les secteurs où la situation est favorable (niveau supérieur à la normale) sont répartis dans l’ouest (nord du bassin Adour-Garonne et ouest du bassin Loire-Bretagne), le sud-est (vallée du Rhône) et le nord (Bassin Artois-Picardie).

La situation des nappes en ce début d’été est liée à des précipitations normales voire au-dessus des normales sur l’ouest du territoire depuis septembre. Seul le département de l’Hérault et des secteurs côtiers du Languedoc-Roussillon présentent une situation plus nuancée.

Tendance d’évolution du niveau des nappes

Après une recharge hivernale notable, on s’oriente désormais vers la période habituelle des niveaux les plus bas de l’année avec une baisse très généralisée des niveaux. Ceci est confirmé avec une forte majorité des points de suivi qui affiche un niveau en baisse (68%). Une proportion réduite de points reste stable (24%) et très peu de point (8%) présente encore des niveaux en hausse. Cette situation est assez normale pour la saison.

La situation des nappes au 1er juillet traduit assez clairement le passage progressif vers la période des plus basses eaux. La baisse généralisée des niveaux est actée et on devrait s’orienter prochainement vers une stabilisation sur les niveaux les plus bas de l’année.

La carte de France de l’état des nappes d’eau au 1er juillet 2014

carte

Le mois de juin 2014, très sec sur le quart nord-est du pays, a aussi été marqué par de forts épisodes orageux accompagnés de pluies intenses. Toutefois, globalement sur la France, la pluviométrie, très contrastée, est en moyenne déficitaire de 20 %. Les précipitations ont été excédentaires du Poitou à la Picardie, sur le sud de Midi-Pyrénées, ainsi que dans le sud-est et en Corse.

En revanche, le déficit pluviométrique est supérieur à 25 % du nord-est et du centre-est au nord de Midi-Pyrénées et aux Landes ainsi que le long des côtes de la Manche et dans le Roussillon avec des pluies rares et peu abondantes. De l’Alsace et de la Lorraine à la Bourgogne et à la Franche-Comté ainsi que dans le Roussillon, le déficit dépasse souvent 50 %.

L’évolution du niveau des nappes confirme, avec une proportion importante de points en baisse (68%) et une part encore notable de points stables (24%), l’orientation affirmée vers la période des basses eaux.

Seule une très faible proportion des points (8%) demeure orientée à la hausse. Sur une grande partie du territoire les niveaux de nappe demeurent assez hauts pour cette période de l’année. On se situe globalement, pour de nombreux secteurs, dans des conditions assez favorables pour passer la période estivale sauf dans quelques secteurs du Languedoc-Roussillon, de l’est du bassin Parisien et du nord de l’Alsace.

Les niveaux de nappe à fin juin 2014 sont en baisse pour 68% d’entre eux, stables pour 24% et en hausse pour les 8% restant.

L’état de remplissage des aquifères n’a pas beaucoup varié depuis le mois dernier. Il affiche, pour la plus grande majorité d’entre eux (73%), des valeurs égales ou supérieures à la normale en cette fin juin 2014. Dans le détail, on note que 19% des points suivis ont des niveaux inférieurs à la normale et 8% très inférieurs.

Pour plusieurs secteurs du territoire, les niveaux des nappes sont supérieurs à la normale, notamment dans la vallée du Rhône, dans le bassin Artois-Picardie, dans le nord du bassin Adour-Garonne ou l’ouest du bassin Loire-Bretagne.

Quelques nappes en Alsace, sur la plus grande partie du bassin Parisien, en Lorraine, en Languedoc-Roussillon et en Corse présentent, quant à elles, des situations plus nuancées avec des niveaux plus normaux, voire déficitaires.

Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables en cette période de l’année, avec des niveaux supérieurs à la normale, à la faveur d’épisodes marqués de recharge hivernale, on peut citer par exemple :

  • Les aquifères de la vallée du Rhône, qui sont certes orientés à la baisse mais dont les taux de remplissage sont, pour beaucoup, supérieurs à la normale. Les cumuls de pluie de l’hiver ont favorisé une recharge importante.
  • La nappe des calcaires du Jurassique du sud de la Vendée qui présentent des niveaux certes orientés à la baisse mais qui ont bénéficié de précipitations très importantes. Les niveaux sont au-dessus des normales de saison.
  • Les nappes crayeuses de la région Nord-Pas-de-Calais qui présentent des niveaux toujours en baisse mais qui, grâce aux précipitations excédentaires de début d’année, ont des taux de remplissage supérieurs à la normale.
  • Les nappes du nord du bassin Adour-Garonne qui sont encore stables et dont les niveaux sont encore supérieurs à la normale sous l’effet des précipitations significatives de la période hivernale et du printemps.

Les secteurs qui présentent des situations moins favorables, avec des niveaux proches de la normale, voire inférieurs à la normale on peut citer par exemple :

  • Les aquifères du centre du bassin Parisien qui présentent, pour un grand nombre de points, des niveaux normaux, non excédentaires. La baisse des niveaux est effective pour un grand nombre de points. Cette situation est assez habituelle pour la saison.
  • Les nappes de la région Corse qui présentent, au nord, des niveaux en baisse, inférieurs à la normale. La situation ne s’est améliorée que dans le sud avec des précipitations notables en juin.
  • Les aquifères de Lorraine et du nord de l’Alsace qui présentent des niveaux inférieurs à la normale et dont la situation s’est dégradée récemment en lien avec un déficit de précipitation relatif durant les derniers mois.
  • Les aquifères karstiques des régions montpelliéraines et nîmoises qui confirment, en contexte de précipitations déficitaires sur le cumul annuel, les tendances à la baisse des niveaux piézométriques déjà notées le mois dernier.

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page