Vercors Lait

La vie de Vercors Lait, sous sa forme actuelle, démarre en 2003, lorsque 70 producteurs rachète l’usine située à Villard de Lans à Lactalis.

“C’était un joli rêve” rappelle Philippe Guilloud directeur actuel de la coopérative.

Hélas la situation ne sera pas brillante, va se dégrader au fil des ans pour devenir délicate en 2007.

” Il a fallu créer un projet d’entreprise structuré, cohérent, remettre la production sur les rails de la qualité, mettre en place un management cohérent, et faire du commerce pour relancer Vercors Lait. Décisions qui se sont montrées tout à fait efficaces..

” Nous avons embauché du personnel qualifié et sommes passés de 15 salariés en 2007 à 25 en 2014, notre chiffre d’affaires a été multiplié par deux pendant cette même période, de 3 millions à 6,2 millions d’euros.. “

Ce dynamisme nouveau, associé à la fabrication d’une gamme plus large de fromages au lait du Vercors n’a eu que des effets positifs.. ” Il faut se rappeler qu’à une époque pas si lointaine il y avait une fruitière par village.. Celles ci ayant disparu, Vercors Lait a repris le flambeau et le Vercors est redevenu l’autre pays du fromage..”

Vercors Lait fabrique bien entendu le bleu du Vercors Sassenage, seule production fromagère de l’Isère ayant une AOP, mais aussi d’autres fromages du style gruyère, tommes de montagne, St Marcellin, en grande majorité bio,  qui a obtenu l’IGP en fin d’année 2013.

Vercors Lait va transformer en 2014 4 millions de litres de lait. 250 tonnes de Bleu du Vercors Sassenage et 270 tonnes d’autres fromages seront produites..

La vente se fait à travers une clientèle homogène et les points de vente se développent. On oubliera pas le magasin situé dans les locaux mêmes de la coopérative, le magasin de Seyssins auxquels se rajoutera un point de vente à Romans. L’ouverture étant prévue début octobre.

” Nous avançons de façon humble mais l’essentiel n’est-il pas de progresser” se justifie Philippe Guilloud.

Il est à noter que la collecte de lait, si elle a baissé passant en 10 ans de 7 à 6 millions de litres, cette chute, qui est de tendance nationale a tout de même été endiguée sur le Vercors.  On revoit des installations en production laitière, des jeunes qui croient en ce métier. Reste à ce qu’ils en tirent un revenu décent. Cela peut passer par la transformation.. la vente directe.

” Si des jeunes agriculteurs souhaitent se lancer dans la production de fromage fermier, Bleu du Vercors Sassenage par exemple, il faut les encourager… Ils n’entreront pas en concurrence avec Vercors Lait, bien au contraire, ils offriront plus de diversité..”

Vercors Lait collecte le lait auprès de 35 exploitations laitières sur le Vercors, avec les GAEC, cela représente 60 producteurs. La collecte est de 5,6 millions de litres dont 1,3 million de litres de lait bio.

68% de cette collecte sont transformés en fromages. Le reste étant vendu à la fruitière d’Autrans mais surtout à Sodiaal. A noter que des accords ” très intéressants existent entre Vercors Lait et Sodiaal, pour la collecte du lait.”

Il est reproché à Vercors Lait de toucher des subventions.. ” Notre entreprise ne vit pas de subventions. Nous avons bénéficié d’aides comme toute entreprise peut en toucher lors de réfection de bâtiment, de modernisation de matériel. .Aides accordées sous conditions”.

Autre reproche: les prix pratiqués dans les magasins propres à Vercors Lait: ” ceux ci sont calculés au plus juste tout en sachant que ce sont des magasins de vente directe. “

Les rapports entre Vercors Lait et le SIVER: ” ils sont très bons avec l’animatrice du SIVER, Chrystelle Hustache. Des passerelles existent entre les deux structures. N’oublions pas que l’AOC Bleu du Vercors Sassenage est une petite AOC.. Elle a donc besoin de beaucoup communiquer, d’en assurer sa promotion et de penser à son avenir.. Rôles qui en incombent au SIVER…”

Gilbert PRECZ

Gilbert

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