Barrage du Chambon : fin des travaux de confortement

Dans le prolongement des travaux de confortement menés entre 1992 et 1997, EDF a conduit, de janvier
2013 à décembre 2014, des opérations de maintenance pour conforter la sécurité du barrage du Chambon
et pérenniser son exploitation. Tout au long des diverses étapes du chantier, EDF a veillé à limiter autant
que possible la gêne occasionnée et à assurer la sécurité sur et aux abords du chantier. Cette coopération
de tous (collectivités, entreprises et EDF) a permis sa réussite. Pendant toute la période de travaux, la
production d’électricité s’est poursuivie à la centrale hydroélectrique de St Guillerme 2.

Pour réaliser les quatre étapes de travaux, 8 km d’échafaudages ont habillé le barrage, rendant possible le travail
conjoint de près de 70 salariés, quelles que soient les conditions climatiques.

La première phase d’intervention a consisté à réduire la pression liée au phénomène d’alcali-réaction (gonflement
du béton). Pour diminuer et anticiper ses effets à venir, 7 sciages verticaux, ont été effectués avec un câble
diamanté de 16 mm de diamètre. Réutilisant les empreintes de ceux réalisés de 1995 à 1997, ils sont plus larges
et plus profonds.

Lors de la deuxième phase, afin de consolider la partie supérieure du barrage, 415 tirants horizontaux ont été
installés. Ils traversent le barrage de l’amont vers l’aval. Une des particularités de ces tirants est que leur tension
peut être réglée pour s’adapter aux évolutions du béton. 62 d’entre eux sont équipés de capteurs de tension reliés
au système de télé-auscultation du barrage, pour surveiller le fonctionnement du dispositif.

Ensuite, le dispositif des tirants a été complété à l’amont par un maillage fibre de carbone permettant de relier les
têtes deux à deux afin de confiner l’intégralité de la zone. Il est constitué de 6000 mètres linéaires de bandes de
tissu en fibres de carbone de 20 à 30 cm de largeur, collées au béton du parement amont.

Ultime étape, 9000 m2 d’une nouvelle membrane d’étanchéité ont été posés pour recouvrir l’ensemble du parement
amont.

Le bon déroulement de ce chantier résulte du travail de concertation réalisé en amont avec l’ensemble des acteurs
territoriaux. Ainsi, durant les vacances scolaires, lors des 3 passages du Tour de France et lors d’événements
locaux tels que le derby de la Meije, l’emprise du chantier a été neutralisée pour faciliter les flux de circulation. La
bonne réalisation du chantier, dans le respect des délais et de la sécurité des intervenants, est aussi le résultat de
la coopération entre les entreprises et EDF UP Alpes, appuyé par son Centre d’Ingénierie Hydraulique (CIH).
En 2015, EDF prépare la remontée progressive de la côte de la retenue.

Comme tous les grands barrages exploités par EDF, le barrage du Chambon* fait l’objet d’une surveillance
permanente. Les dispositifs d’auscultation adaptés aux spécificités de cet ouvrage permettent à EDF de suivre
régulièrement l’évolution de sa structure.

*le barrage du Chambon a été construit en 1935 ; son exploitation a été transférée à EDF en 1946.

Sans titre

L’aménagement du Chambon en quelques chiffres
-Bassin versant : 336 km2
– Barrage du Chambon : mise en service 1936
-Hauteur de chute : 298 m
– Centrale de Saint-Guillerme 2 : 2 groupes verticaux à turbine Francis qui permettent de turbiner jusqu’à 45 m3/s
-Production annuelle moyenne : 250 000 GWh
– Équivalence consommation résidentielle : une ville de 200 000 habitants
– CO2 économisé : 203 000 tonnes/an
– Groupement d’Usines de St Guillerme (Centrales : Pont Escoffier, St-Guillerme II, Bâton Basse Chute, Bâton Haute Chute –
Barrage : Chambon) : 19 salariés

Gilbert

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