Contrat d’objectifs et de performance du Centre national de la propriété forestière les grands axes

Adopté le 8 novembre 2016 à l’unanimité par le Conseil d’administration du CNPF, ce contrat d’objectifs et de performance (COP) constitue la feuille de route de l’opérateur forestier pour la période 2017-2021.

Ses objectifs s’articulent autour du double défi du Programme national de la forêt et du bois (PNFB) : mobiliser plus de bois dans des conditions de gestion durable tout en adaptant les forêts au changement climatique. Découverte des points majeurs de ce contrat qui régit les 5 prochaines années.

Un COP au cœur de la politique forestière

Le CNPF est un établissement public déconcentré qui dispose d’une compétence nationale pour développer, orienter et améliorer la gestion des forêts privées françaises via la promotion d’une gestion forestière durable. Sa mission constitue un véritable enjeu puisque les 3/4 de la forêt française appartiennent aux propriétaires forestiers privés.

Ce contrat fixe pour les 5 prochaines années 3 objectifs ambitieux :

Améliorer la gestion durable en forêt privée pour mobiliser davantage de bois.
Conduire les changements par l’innovation, le transfert des connaissances et le partenariat.
Adapter le fonctionnement du CNPF à sa nouvelle organisation.
Améliorer la gestion durable en forêt privée pour mobiliser davantage de bois

Ce COP prévoit que le CNPF développe et modernise les documents de gestion durable. Ces documents sont des recommandations destinées aux propriétaires forestiers afin d’adapter leurs pratiques à des enjeux tels que la conservation de la biodiversité ou l’adaptation des forêts aux changements climatiques.

Ce COP prévoit aussi de favoriser toutes formes de regroupement, notamment ceux des groupements d’intérêt économique et environnemental forestier (GIEEF). Enfin, il encourage les partenariats au sein de la forêt mais aussi les accords entre forêt privée et forêt publique.

Conduire les changements par l’innovation, le transfert des connaissances et le partenariat

Le second objectif du COP est intrinsèquement lié au rôle du CNPF en matière de recherche et de développement de la forêt. Le CNPF doit être moteur de la recherche appliquée sur le changement climatique en définissant les méthodes innovantes et en conseillant les forestiers dans leurs choix sylvicoles.

Les partenariats en matière de recherche, de développement et d’innovation doivent être encouragés avec de nombreux acteurs : scientifiques, gestionnaires, organisation de sylviculteurs mais également forêt publique. Enfin, le CNPF doit poursuivre ses actions d’équilibre sylvo-cynégétique, cet équilibre dynamique où agriculture, sylviculture et chasse coexistent dans le même milieu.

Sa mission d’anticipation et de gestion des risques en forêt doit être poursuivie, tout comme son rôle dans la promotion des services écosystémiques (qui comprennent entres-autres la protection de l’eau et de la biodiversité).

Mais l’innovation bénéficiera aussi directement aux propriétaires forestiers : le CNPF les informera et les formera à une gestion forestière durable grâce aux nouvelles technologies.

Adapter le fonctionnement du CNPF à sa nouvelle organisation

Le dernier objectif fixé par le COP relève de l’organisation interne du CNPF. La refondation de son réseau territorial – à savoir les Centres régionaux de propriété forestière (CRPF) – est un des chantiers provoqué par la fusion des régions.

Ces centres régionaux verront en 2017 leurs conseils renouvelés par élection. Enfin, le CNPF doit également stabiliser et pérenniser son financement, notamment par une politique active de diversification des ressources financières.

Un COP ambitieux donc, dont la mise en œuvre sera déclinée dès 2017 au travers d’un plan d’actions dans lequel chaque agent du CNPF sera impliqué pour participer à sa réussite.

Les objectifs chiffrés du contrat à horizon 2021

150 000 hectares de plans simples de gestion (et autres documents de gestion durable) agréés,
150 GIEEF (groupements d’intérêt économique et environnemental forestiers),
2 250 visites de suivi des plans simples de gestion pour 200 000 ha relancés en gestion et plus de 4 000 visites par an de forêts pour conseiller de nouveaux propriétaires,
80 000 hectares par an de plans simples de gestions agréés en conformité aux réglementations environnementales (Natura 2000, sites classés…).

Gilbert

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