Prédation : Le pastoralisme dans l’impasse !

La saison d’estive 2017 restera malheureusement gravée, dans les esprits de nombre de paysan-nes et de berger-es, comme une profonde blessure, sans espoir de cicatrisation durable au vue des réponses, ou plutôt de l’absence de réponses de la part de l’Etat.

À l’heure où l’État méprise encore et toujours la situation intenable dans laquelle il laisse les éleveur-ses et berger-es soumis-es aux prédations, ceux-ci ont depuis longtemps perdu le sommeil à trop compter leurs brebis, ou du moins ce qu’il en reste !

L’impasse dans laquelle l’État a conduit, délibérément et depuis de longues années, l’agriculture paysanne de montagne avec sa politique de réintroduction et de conservation d’ours slovènes dans les Pyrénées est belle et bien là !

La Confédération paysanne demande une fois de plus au président et à ses ministres d’assumer leurs responsabilités en donnant suite aux propositions des éleveur-ses, et notamment celle lancée par l’ASPAP (Association pour la Sauvegarde du Patrimoine d’Ariège Pyrénées) le 14 septembre dernier.

Cette énième saison d’estive sous la pression des attaques d’ours suffira-t-elle enfin pour que l’Etat daigne faire une réponse claire sur sa volonté ou non d’abandonner l’agriculture paysanne dans toute une zone de montagne propice à l’élevage transhumant, à la production d’une alimentation de qualité et au maintien de la biodiversité dans ces éco-sociosystèmes ?

Les seules perspectives entrevues sont, d’un côté l’ensauvagement des espaces pastoraux et, d’un autre, l’industrialisation à marche forcée de l’agriculture. Sombre idée de l’aménagement du territoire et d’un projet de société qui est clairement contraire au développement local des zones de montagne et de l’agriculture paysanne. Notre syndicat ne peut admettre cette situation !

Aussi, la Confédération paysanne demande à l’Etat de prendre ses responsabilités et de rencontrer les éleveur-ses et acteurs des territoires concernés. Nous restons ouverts au dialogue pour de futures assises du pastoralisme ou autres échanges, à la seule condition que soient présents les représentants des ministères concernés jusqu’ici sourds à nos problèmes !

La balle est désormais dans le camp de l’État. Nous saurons le rappeler à ses représentants !

Communiqué de la confédération paysanne

Gilbert

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