L’ assemblée générale de Coopenoix s’est tenue sous la présidence d’Yves Renn en présence de nombreux producteurs.
Avec des conditions de récolte exceptionnellement favorables et avec une légère précocité, 7 500 tonnes de noix ont été collectées par Coopenoix et CT Noix en 2017-2018, soit 300 tonnes de moins que la récolte précédente.
Pour expliquer cette perte de récolte on retiendra une période de gel qui a frappé durement le Diois, privant les producteurs de cette zone de plus de 70 % de leur récolte.
Cela dit la récolte sur les autres zones est globalement satisfaisante et conforme aux prévisions de la filière, même si elle s’avère un peu moins importante que celle attendue par les producteurs.
Au chapitre de la qualité, notons que, avec 20 % des noix de calibre 32 mm et plus (contre 40 % certaines années) et un volume de 11 % de moins de 28 mm, les calibres des noix sont
plutôt moyens cette année. On notera des variations sensibles entre le nord et le sud des zones de production, essentiellement dues à des aléas climatiques dont des périodes de secheresse.
Chacun sait que Coopenoix vend 80% de ses apports à l’ exportation. Les productions et les prix pratiqués au niveau mondial sont donc très scrutés.
Le Chili, dont la production en 2017 a atteint 105 000 tonnes de noix de qualité et de bons calibres, a donné le départ de la saison en juin en rehaussant ses prix de vente de l’ordre de 20 centimes par rapport à l’année précédente.
À la différence de 2016 les Californiens avaient quant à eux davantage de stocks de report en septembre 2017.
De plus, les noix américaines sont arrivées sur le marché mi-novembre, soit avec une semaine de retard, en affichant un prix européen sensiblement identique à celui de l’année dernière. Un choix qui n’a pas empêché un net recul (- 25 %) des exportations des noix américaines dans le monde et qui devrait à nouveau aboutir à un stock de report à l’aube de la saison 2018.
Avec une production de 130 000 tonnes en 2018 dans un marché plus incertain et au vu des stocks américains, le Chili pourrait être amené à revoir son prix à la baisse pour la prochaine saison.
Contexte économique devient de plus en plus concurrentiel
Comme l’a souligné le président Renn le contexte économique devient de plus en plus concurrentiel et ce malgré une production française 2017 plutôt moyenne du fait d’un épisode de gel dans le Sud-Ouest.
En effet, entre une augmentation des importations en Europe des noix chiliennes dès le mois de juin et l’arrivée des noix américaines mi-novembre, notre fenêtre de commercialisation se réduit chaque année un peu plus. Il faut désormais convenir que la noix française, tant attendue sur le marché européen il y a de cela quatre ou cinq ans en début de saison, est aujourd’hui en partie remplacée par les noix chiliennes.
Malgré cette concurrence, Coopenoix a de bons résultats.
Même si la consommation est stagnante, le niveau des expéditions de Coopenoix est satisfaisant, en particulier pour les calibres inférieurs à 30 mm. Les calibres supérieurs ont été aisément absorbés par les marchés italien, suisse et allemand.
Cela ne nuit pas à l’optimisme d’Yves Renn: » Gageons que les années à venir nous conforteront davantage encore dans la pertinence de notre stratégie d’investissement qui maintient Coopenoix à la première place sur le marché européen de la noix française. » cela n’empêche pas coopenoix