A lire: journal d’un berger nomade

Des vastes étendues du Montana aux contreforts des Alpes et de l’Andalousie ; où s’effacent les frontières en l’homme, les brebis et leurs prédateurs ; où le berger a un œil sur son troupeau, l’autre dans le scintillement des étoiles !berger
« Abel est nomade, berger, Caïn sédentaire, cultivateur. Le berger symbolise la veille, sa fonction est un constant exercice de vigilance : il est éveillé et il voit. Nomade, il est sans racines, il n’est jamais indigène mais toujours de passage. » Ainsi s’ouvre le livre de Pascal Wick, né en 1941, devenu berger par amour de la nature et goût de la solitude. Rien ne l’y prédestinait. Détenteur d’un PhD en économie, il a d’abord été exploitant agricole et enseignant, puis a voyagé au Maghreb, en Afrique noire et aux États-Unis, avant de devenir pasteur itinérant, des Alpes au Montana en passant par l’Andalousie

Son journal restitue une année passée en compagnie des brebis et des chiens, indispensables compagnons, des nuages et des fleurs, mais aussi des loups, des grizzlis et des aigles… Spécialiste reconnu des chiens dits « de protection », , il nous raconte ses mois passés sur les hauts plateaux, seul, avec sous sa responsabilité des milliers de bêtes, entre action permanente et veille contemplative.

Toujours à l’écoute de la nature, Pascal Wick nous la peint ici comme on ne la connaît plus : généreuse et âpre, cosmogonique et sans repos. Un hymne à la liberté aussi passionnant que dépaysant.

Journal d’un berger nomade, éditions du seuil.

Gilbert

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