Le problème de l’azote en Europe

Indispensable pour l’alimentation d’une population mondiale en pleine croissance, l’azote est néanmoins source de pollution pour l’air, les sols et les eaux. La première évaluation européenne sur l’azote a été dévoilée lors d’une conférence internationale à Edimbourg.

Résultant des cinq années de travaux des chercheurs et experts sur cette question dans le cadre de l’action Nitrogen in Europe de l’European Science Foundation et du projet européen NitroEurope, ce rapport, « l’European Nitrogen Assessment », dresse l’état des lieux des questions soulevées par les excès d’azote sur l’environnement et la santé en Europe, et avance des solutions possibles.

L’étude conduite par les 200 chercheurs et experts issus de 21 pays et 89 organisations, dont l’Inra, permet d’évaluer pour la première fois les conséquences économiques de la pollution azotée à l’échelle européenne, avec en particulier les impacts sur le changement climatique et sur la perte de biodiversité. Ce rapport fournit aux décideurs publics européens une évaluation scientifique complète sur les conséquences prévisibles des pollutions azotées et souligne des actions-clefs pour protéger l’environnement et la santé publique.

L’implication de l’Inra dans le projet européen NitroEurope (2006-2011)

L’azote et ses impacts sur l’environnement concernent de près l’INRA dans la mesure où l’utilisation principale de l’azote se situe dans le domaine de la production agricole. Pour cette raison et du fait des recherches et du positionnement au niveau européen de l’Institut dans ce domaine, l’INRA a été l’un des principaux partenaires du projet NitroEurope.

L’Inra a ainsi apporté  une contribution majeure au réseau d’observation des émissions et dépôts de composés azotés mis en place dans le cadre de NitroEurope, à travers 5 sites expérimentaux (cultures, prairies et forêts) répartis sur le territoire français. L’Inra a également coordonné des mesures de concentrations en composés gazeux et particulaires sur ces sites français, mais aussi italien et irlandais, et réalisé l’évaluation des dépôts d’azote réactif sur l’ensemble des sites du projet (plus de 50 sites).

L’Inra a coordonné des travaux sur les prairies, ainsi que sur la modélisation (modèle NitroScape) et la mesure des flux d’azote à l’échelle du paysage (6 paysages européens ; 10 partenaires). L’Inra a coordonné la base de données à l’échelle du paysage, dont il assure la gestion.

L’Inra a également contribué aux travaux sur la modélisation du cycle de l’azote sur cultures (modèles CERES-EGC) et prairie (modèle PASIM).

Plusieurs chercheurs de l’INRA ont contribué à la préparation de cette évalutation, l’European Nitrogen Assessment. En particulier, les chapitres sur l’azote dans les écosystèmes aquatiques (chapitre 7) et les flux d’azote dans les paysages ruraux (chapitre 11), ont été coordonnés par des chercheurs de l’INRA.

Gilbert

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