Les USA font obstacle à l’importation de roquefort

Michel Barnier, ministre de l’Agriculture et de la Pêche, regrette la décision des Etats-Unis, qui ont annoncé jeudi qu’ils allaient tripler les droits de douanes imposés aux importations de roquefort français. “Cette sanction, prise en rétorsion à la poursuite de l’interdiction par Bruxelles du bœuf aux hormones américain, est injustifiée. Notre législation européenne interdisant, depuis 1988, d’importer du bœuf aux hormones est fondée sur la prise en compte du  risque sanitaire.
Nous avons une exigence commune, entre les 27 Etats membres de l’UE, celle de la sécurité de notre alimentation, celle de la préservation de la diversité de nos patrimoines gastronomiques.  La France comme l’Europe sont attachées à une nourriture saine issue de nos terroirs. Une politique de qualité doit être construite en même temps qu’une politique de sécurité sanitaire. Nous nous sommes opposés à l’introduction du bœuf aux hormones comme à l’introduction sur le marché européen de poulet décontaminés avec des produits chlorés.
Le roquefort est un produit traditionnel qui illustre la capacité d’une production à garantir parallèlement la sécurité sanitaire des aliments et le maintien d’un patrimoine gastronomique mondialement reconnu.
Face à cette situation, nous ne restons pas inactifs :
– L’Europe a lancé à la fin de l’année un nouveau recours à l’OMC, pour faire reconnaître que sa législation est légitime. Nous espérons qu’un dialogue à l’amiable avec la nouvelle Administration Obama pourrait aider à résoudre le problème.
– Nous avons la volonté de soutenir les producteurs concernés à l’export : des mesures de promotion et de soutien à l’exportation sur le marché américain sont prévues ;
– Enfin, il existe de nouveaux débouchés pour nos producteurs de roquefort : Michel Barnier a signé le 15 décembre dernier un protocole d’accord avec son homologue australien, qui permet l’ouverture du marché australien au roquefort”.
L’ouverture du marché australien au roquefort résulte d’une analyse de risque australienne particulièrement approfondie. Elle a été possible grâce à l’engagement des producteurs de lait de brebis et des industriels de Roquefort à respecter des normes microbiologiques très élevées.

Gilbert

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