L’assemblée générale de la caisse d’assurance mutuelle agricole des producteurs de tabac du sud-est s’est déroulée dernièrement à La Tour du Pin. Première remarque, une salle pleine et les présents étaient en grande majorité des jeunes tabaculteurs.
L’année de culture 2006, qui se traduit dans l’exercice 2006-2007 de la mutuelle, a été la première année du découplage des aides. Cela a eu une incidence sur les valeurs des récoltes et les cotisations qui sont en baisse. Par conséquence, les indemnités et le niveau réglementaire des réserves ont diminué dans les mêmes proportions.
A propos des sinistres, le taux de perte se situe à 5,5% alors qu’il est plus du double au niveau national: 10,50%. L’année 2006, au niveau des cultures a confirmé la faible emprise des maladies cryptogamiques dans notre région. Pour exemple, le titre III ne représente que 0,03% des indemnités contre 1,67% au national. Jean Candy, président: “Notre climat tempéré allié aux progrès de la génétique et aux pratiques culturales en sont les principales raisons”.
Assurance complémentaire
Il a été décidé de faire évoluer l’assurance, suite aux doléances des adhérents concernant les répercussions des sinistres en virginie dans le cas d’une culture mécanisée. Le principe d’une assurance complémentaire a été adopté.
Elle sera totalement indépendante du régime de base, facultative, ouverte à tous, s’appliquera dès la récolte 2008 et ne s’appliquera que sur les destructions totales.
Jean Candy: “Nous avons fait le maximum pur rendre cette cotisation attractive pour qu’elle s’adapte aux besoins de couverture propres à notre production”. Cette assurance complémentaire” devrait répondre aux attentes de la production et apportera plus de sécurité et de sérénité aux producteurs…dans une région très affectée par les sinistres grêles”.
Aberration
Cela n’empêche, certains phénomènes restent inquiétants: la baisse du nombre de producteurs, la concentration des zones de production, la modification climatique; peu palpable des nos jours mais qui va aller en s’accélérant. Pour le président Candy, “les deux premiers facteurs sont consécutifs à la fois du découplage et de l’insuffisance des marges. si l’idée du couplage des aides pour les producteurs en activité peut se concevoir, le couplage des mêmes aides sur des bases historiques anciennes de cinq années et plus pour des producteurs qui ne sont plus en activité est totalement aberrant, même si le principe s’appuie sur un règlement européen”.
Seules solutions: “Rapidement enrayer la baisse des surfaces et retrouver la rentabilité que mérite cette production, compte tenu de son exigence en main d’oeuvre et en technicité”.
En ces temps de crise et difficulté, l’agriculture mondiale est touchée de plein fouet.