La politique au cul des vaches

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C’est du sérieux. Un salon international de l’agriculture, pour un chef de l’Etat, c’est comme un sommet du G8, ça ne se prend pas à la légère. C’est un devoir républicain de mettre les pieds dans la plus grande ferme de l’Hexagone – en faisant tout de même attention où on les pose- et de s’intéresser au sort des agriculteurs, de leur bétail et de leurs productions. Oui, c’est du sérieux. Une épreuve de vérité. Car c’est la France qu’on dit profonde -par opposition, sans doute, à la France superficielle- qui est là, pour quelques jours, sur ce plancher des vaches improvisé, porte de Versailles.

La politique, en France, a toujours quelque chose à attendre de la race bovine. C’est ce qui fait son sel. Et ce n’est pas un hasard si la notoriété des dirigeants français varie en fonction de leur facilité à flatter le cul des vaches. Un petit geste qui en dit long. Car un cul de vache, c’est un cul de vache. Même s’il est, pour l’occasion, passé au karcher et paré de ses plus beaux atours. Chirac, plutôt doué dans ce genre de sport, y a engrangé des points. Son successeur aura sans doute beaucoup de mal à rivaliser sur ce terrain rustique. Alors, comme à son habitude, il prend les devants. A la hussarde, il inaugure, disant privilégier le fond à la forme, négligeant manifestement l’épreuve fatidique. Aurait-il effleuré d’une main discrète mais amicale l’arrière-train d’une belle tarine ou d’une montbéliarde, son sort dans les sondages eût pu en être changé…

Sillon38

Gilbert

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