Salon Primevère: la Région très présente

Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes, s’est rendu aujourd’hui sur le stand régional du Salon Primevère à Lyon (29 février-3mars). Au cours de cette visite, il a souligné la qualité du lien qui unit la Région à ses partenaires associatifs rhônalpins (CORABIO, Rés’OGM, FRAPNA, UNAF) et a pris position sur certains dossiers environnementaux sensibles. En voici les principaux points :

Des actions spécifiques en faveur de l’agriculture biologique

Région leader dans la filière « bio » au niveau national, le Conseil Régional a voté en 2007 un Plan de développement durable de l’agriculture biologique. Avec 2 M€ alloués chaque année, l’objectif est de doubler la production « bio » d’ici 2010. Dans ce cadre, le CROF BIO (Contrat Régional d’Objectifs pour les filières de l’agriculture biologique) mis en place avec l’ensemble de la filière ambitionne de créer 1600 exploitations agricoles « bio » d’ici 2009.
De plus, la Région propose des produits issus de l’agriculture biologique dans les cantines des lycées, en partenariat avec CORABIO (Coopérative Rhône-Alpes pour l’Agriculture Biologique). Onze lycées étaient engagés dans ce projet en 2006/2007 et 20 en 2007/2008. La généralisation des produits biologiques dans la restauration collective d’autres établissements est en projet.

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Un positionnement clair sur les OGM

Dès 2004, le Conseil Régional s’est prononcé pour le maintien d’un moratoire interdisant toute nouvelle autorisation de mise en production d’OGM et toute culture en plein champ. Plus récemment, la Région a soutenu la mise en œuvre de la clause de sauvegarde au niveau européen contre le maïs transgénique MON 810.
Quant au projet de loi sur les OGM voté au Sénat le 8 février dernier, qui fait suite aux conclusions du Grenelle de l’environnement, il prévoit de lourdes punitions pénales* contre les faucheurs, ce qui est inacceptable. Dans ce cadre, l’Association des Régions de France (ARF), coordonnée par le Président de la Région Rhône-Alpes, réaffirme son attente d’un véritable débat public sur ce projet de loi, qui sera examiné en avril par l’Assemblée Nationale.

*la destruction de parcelles est punie de deux à trois ans de prison et de 75 000 à 150 000 € d’amende.

Des initiatives contre la pollution du Rhône aux PCB

Les PCB (PolyChloroBiphéniles), utilisés dans diverses applications industrielles, sont des produits cancérigènes et hydrophobes qui s’accumulent dans les sédiments et les organismes vivants. Interdits de fabrication par l’Union Européenne depuis 1985, les PCB ont entraîné des dommages environnementaux, touristiques et économiques (notamment pour les pêcheurs amateurs et professionnels). Par précaution, la consommation des poissons pêchés dans le Rhône est aujourd’hui interdite dans la quasi-totalité du fleuve, depuis l’est de Lyon jusqu’à son embouchure.
Alors que l’Etat ne prévoit d’allouer que le tiers des sommes nécessaires à la cartographie de cette pollution sur l’ensemble des cours d’eau régionaux, la Région Rhône-Alpes agit. Elle participe à hauteur de 7 M€ au Plan Rhône qui consiste notamment à faire diminuer les pollutions toxiques rejetées dans le fleuve par les industries.

Une participation active à la mobilisation contre le pesticide Cruiser

En janvier dernier, le ministre de l’agriculture a autorisé par arrêté la commercialisation d’un nouveau pesticide, le Cruiser*, dont la molécule active détruit le système nerveux des abeilles. Une ample mobilisation s’organise contre ce pesticide. La Région, partenaire de l’opération « l’abeille, sentinelle de l’environnement », s’associe à cette campagne et dénonce le péril que le Cruiser fait courir aux insectes pollinisateurs. Ainsi, Jean-Jack Queyranne a adressé fin janvier à Michel Barnier un courrier demandant le retrait de cet arrêté. Une pétition de l’Union Nationale des Apiculteurs Français (UNAF) est également accueillie sur le stand de la Région pendant le salon.

* commercialisé par le laboratoire suisse Syngeta pour lutter contre le taupin, qui ravage les cultures de maïs

Un soutien affiché à l’association KOKOPELLI

Cette association d’écologistes militants qui récolte, conditionne et commercialise des semences traditionnelles vient d’être condamnée à une lourde amende, sur recours de l’Etat, pour avoir commercialisé des semences non inscrites au « Catalogue national » officiel. La Région tient à manifester sa solidarité à l’association KOKOPELLI.

Gilbert

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