SharCo pour venir à bout de la sharka

Hier, l’INRA a présenté le nouveau programme européen de recherche SharCo, destiné à lutter contre la sharka, une maladie virale végétale grave touchant les pruniers, abricotiers et pêchers. Il est coordonné par l’INRA, sera conduit de 2008 à 2012 et implique 17 instituts de 12 pays européens et d’Amérique du Nord. Il est doté d’une contribution européenne de 3 millions d’euros pour un budget total de 4 millions d’euros.

 
La maladie de la sharka affecte les arbres fruitiers à noyaux du genre Prunus : pêcher, abricotier, prunier. Cette maladie nommée également “variole du prunier” est apparue en 1915 en Bulgarie et elle est considérée comme la plus grave en termes d’impacts économique et agronomique chez ces espèces fruitières. Le virus provoque des anneaux chlorotiques sur feuilles et fruits, une déformation des fruits (prunes, abricots, pêches) et leur chute précoce des arbres. Ces fruits déformés et pauvres en sucres ne sont pas commercialisables. Actuellement, la lutte contre cette maladie passe essentiellement par la prophylaxie : surveillance régulière des vergers et des pépinières, arrachage immédiat des plants contaminés, utilisation de matériel de plantation sain ou certifié.

sharka-inra.jpg

Le programme européen SharCo (Sharka Containment) vise à mettre au point des stratégies de lutte intégrée pour prévenir l’extension de cette maladie : détection, épidémiologie, stratégies de prospection et de prévention en pépinières et vergers, création de variétés résistantes, évaluation de nouvelles stratégies de résistance… L’accent sera mis sur le développement de systèmes pour détecter, évaluer et prendre des mesures en cas d’apparition de souches encore inconnues en Europe. L’objectif de ce projet est de mettre en place, au niveau européen, des systèmes de gestion du risque pour la maladie de la sharka, en appui aux politiques européennes et impliquant l’ensemble des acteurs de la filière fruits et de la protection des végétaux de chaque état membre.

Pour François Houllier, directeur scientifique “plante et produits du végétal” de l’INRA, “cette alliance des chercheurs au niveau international permettra d’augmenter significativement les connaissances sur cette maladie et de construire une stratégie de lutte intégrée qui sera utilisable dans tous les pays“.

La diffusion des résultats faisant partie des objectifs des programmes européens, les chercheurs ont déjà prévu des publications d’articles dans des journaux à comité de lecture, l’organisation d’un symposium en 2011, et l’édition d’un rapport en 2012. Des dépôts de brevets sont envisagés en cas d’identification de nouveaux gènes de résistance ou de mise au point d’une nouvelle approche biotechnologique conduisant à la résistance au virus de la sharka.

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page