Rhône: levée partielle des interdictions

La contamination des poissons du Rhône par les polychlorobiphényles (PCB) a conduit les préfets de l’Ardèche, de la Drôme, du Gard et du Vaucluse à interdire par arrêtés préfectoraux du 7 août 2007, la pêche sur le Rhône et ses canaux de dérivation en vue de la consommation et la commercialisation. Ces arrêtés, pris sur la base des analyses réalisées, concernaient l’ensemble des espèces d’eau douce présentes dans le fleuve.
Dans le même temps, les investigations ont été poursuivies pour préciser les niveaux de contamination selon les secteurs géographiques et selon les espèces de poisson considérées.
Ces actions conduites par les services vétérinaires, ont permis d’exclure certaines zones des interdictions, tels les contre canaux dans certains départements, où la pêche a pu être ré autorisée sauf pour les poissons migrants, anguilles et aloses, qui se sont révélés contaminés.
L’ensemble des résultats d’analyses a été exploité par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) qui a réalisé une évaluation scientifique des risques. Le résultat de cette évaluation décrit dans un avis rendu le 28 mars 2008 permet de prononcer la conformité de certains poissons dits de pleine eau sur le secteur compris entre la confluence du Rhône avec l’Isère en amont et la confluence avec la Durance en aval.

L’évaluation réalisée sur les brochets, les chevesnes, les sandres, les perches, les mulets, les gardons et les hotus, permet de conclure à la conformité de ces espèces vis à vis du mercure et des PCB sur le secteur situé entre la confluence entre le fleuve Rhône et le fleuve Isère au nord et les limites administratives de la Drôme et de Vaucluse, d’une part, et de l’Ardèche et du Gard, d’autre part. Les interdictions de pêche, de consommation et de commercialisation sont donc levées pour ces espèces dans ce secteur précis.

Les espèces de fond, non piscivores, dites espèces benthiques, fortement contaminées, restent interdites à la pêche. En effet certaines espèces broutent à la fois les végétaux dont elles se nourrissent et les sédiments en contact avec ces végétaux. Or ce sont les sédiments qui constituent le réservoir des PCB. Ainsi les espèces benthiques fortement bio accumulatrices restent impropres à la consommation
Pour les secteurs en amont de la confluence avec l’Isère et en aval de la confluence avec la Durance, les données scientifiques ne permettent pas de lever les interdictions et l’AFSSA recommande des analyses complémentaires.
Sur la base de ces recommandations, la Direction générale de l’alimentation a établi un plan de surveillance afin de pouvoir disposer dans les plus brefs délais de données scientifiques suffisantes permettant de prendre éventuellement des mesures analogues sur ces portions du fleuve. Les pêches en vue des analyses complémentaires seront effectuées avant la fin du mois de mai. Un délai d’analyse de deux mois étant probable, de nouvelles décisions pourraient être prises au cours de l’été.

Gilbert

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