Bien choisir les essences…

Une session, sur le terrain, ayant comme thème principal le choix des essences adaptées au repeuplement suite aux coupes rases liées  aux attaques de scolytes et compte tenu du changement climatique vient de se dérouler en forêt de Chartreuse.

Cette session animée par Sylvain Ougier  technicien CRPF et Pierre Basso-de-Marco président des sylviculteurs de Chartreuse accompagnés d’un ingénieur expert, Didier Joud, a rassemblé une quinzaine de sylviculteurs sur le terrain.
Le niveau de l’approche globale d’un sujet  d’actualité fédérateur a été enrichi par les échanges d’expériences des participants qui, par leur vitalité de débat, ont salué de la meilleure manière l’intérêt de telles sessions.

Une courte synthèse peut s’établir comme suit :
Une fois la pluviométrie de la zone définie, les deux paramètres d’entrée de caractérisation d’une station forestière sont en premier lieu :
-L’altitude.
-L’orientation géographique du versant.
Les deux paramètres pondérateurs à considérer en deuxième phase d’analyse sont :
-La pente  moyenne ou ses ruptures si elles sont marquées.
-l’analyse physico-chimique du sol

C’est grâce au niveau  exceptionnel des précipitations annuelles et récurrentes de l’ordre de 1800mm./an sur le versant nord ouest du massif de Chartreuse  que  les « essences d’altitude » sapins et épicéas- recommandées pour la fourchette   700m. à 1200m. Selon l’exposition des versants-ont bien résisté à des altitudes plus basses en l’absence d’accident climatique .Si la sècheresse de 1976 a eu un impact limité- les populations ont sans doute puisé dans leur réserve- celle de 2003 a été fatale à de nombreux peuplements de résineux  dont l’implantation était dans la tranche 500m.-800m. d’altitude.

La pente moyenne de la station permet d’évaluer le drainage du sous-sol ou l’absence de pénétration due à un fort ruissellement.

L’analyse du sol –épaisseur du terreau produit de décomposition des matières carbonées-et l’évaluation du sous sol en densité , granulométrie et nature, jusqu’à si possible, une profondeur de 80 cm à 1 m. constitue un complément d’analyse pertinent.
On retiendra que sapins et épicéas ont leurs domaines de prédilection non inférieurs à 700 M  si versant nord 800m. Si versant  ouest
900-1000m si orientés Sud ..

Le Douglas essence venue des USA très prisée pour ses qualités mécaniques en charpente peut, lui, s’adapter à des altitudes plus faibles pourvu que le sol ne soit pas trop argileux et dense du type « molasse » .
A défaut, les feuillus du type érable-sycomore, érable-plane, noyer hybride voire frêne peuvent être adaptés aux altitudes de 400m à 650m.
Le peuplier aime l’eau pourvu qu’elle soit drainée.
Pour la protection des feuillus contre les cervidés le même type de protection que celui utilisé pour les résineux est absolument impératif.

Au-delà de ce mémoire très  synthétique une fiche  d’approche méthodologique pour caractériser une station forestière sera diffusée à l’attention des adhérents au groupement.

Le CRPF, les groupements  de sylviculteurs,… des hommes au service de la forêt. 

Gilbert

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