Plan d’urgence: le Modef réagit

 Le Modef n’a pas participé à la conférence agricole de mercredi au ministère de l’agriculture, pas invité, cela ne l’empêche pas de réagir aux décisions annoncées par le ministre de l’agriculture, à travers un communiqué.

“Le moins que l’on puisse dire est que l’effort national ne va pas grever le budget agricole. Avec 100 millions d’euros dont une partie, comme par exemple ceux destinés à financer le diagnostic énergétique est payée par les agriculteurs eux-mêmes au travers l’augmentation de la taxe sur les produits phytosanitaires, il en est de même avec la contribution de la MSA à hauteur de 15 millions d’euros. Derrière l’annonce de 250 millions d’euros, en mélangeant dans la communication les fonds européens avec ceux du budget national, des banques agricoles, de la MSA et ceux issus de la hausse des taxes payées par les agriculteurs, le ministre camoufle la faiblesse des mesures annoncées au regard des pertes de 1,5 à 2 milliards d’euros de revenu agricole en 2008 par rapport à 2007 de la ferme France. Entre la défense des banquiers, des spéculateurs et celle des paysans, le ministre, comme le président de la République a fait son choix. Le MODEF ne se résout pas à ce que la crise financière et le seul marché fassent la politique agricole. L’ouverture d’un Grenelle des prix agricoles débouchant sur des orientations et traduites par de nouvelles politiques agricoles reste posé pour l’avenir des exploitants familiaux. Ce que le MODEF, porte voix de la colère qui gronde dans les campagnes, entend exprimer à Michel BARNIER.

Les 50 millions d’aides annoncées pour l’élevage ovin ne représentent que 800 euros par élevage si la commission européenne donne son aval.

Le président en exercice du conseil agricole européen qui dans son discours se veut le défenseur des paysans est resté muet sur la nécessité vitale pour l’avenir de l’agriculture de prix rémunérateurs, de régulation de marché, de protection contre les importations à prix de dumping, de mesures pour stopper l’hémorragie des exploitations. Une nouvelle ambition agricole, une PAC rémunératrice, solidaire, durable devraient être portées.

Le MODEF appelle tous les paysans, toutes les organisations syndicales agricoles à l’organisation d’un front commun pour des prix rémunérateurs.”

Gilbert

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