Le Salon européen du bois (23-26 avril à Alpexpo) est l’occasion pour les particuliers de rencontrer les professionnels de la filière et d’étudier avec eux toutes sortes de projets. La valorisation du bois local, qui s’inscrit intégralement dans le cadre d’un développement durable des territoires, fait partie des défis majeurs de ces décennies.Un défi qui se relève chaque jour, grâce à la mobilisation des professionnels et à la sensibilisation du public à l’écologie.
Sur le stand du PNR Chartreuse, où nous avons rencontré Sylvain Ougier, en charge du pôle forêt bois et Jeanne Véronique Davesne, chargée de mission filière bois, on trouve des chiffres édifiants à propos du bilan carbone du bois local :
En construisant dans la région Rhône-Alpes une maison à ossature en bois de Chartreuse d’une surface de 120m2, le client épargne à la planète, par rapport à une construction en bois d’importation, une émission de 7,29 tonnes de CO2.
Ce qui représente au choix, 31 ans de chauffage pour une maison passive ou 56 250 kilomètres en voiture.
Sylvain Ougier expliquant à Charles Galvin, conseiller général délégué à la forêt, filière bois et montagne, et Guy Charron (COFOR), le nouveau service que les professionnels du massif , via le CIBC, viennent de mettre en place
Des chiffres appréciés à leur juste valeur par Charles Galvin, en visite hier dans les allées du Salon, au côté de Guy Charron (Cofor). Le bilan carbone est en effet un argument de poids quand il s’agit de décrocher des marchés immobiliers en Isère. On pense, entre autres, au projet Center Parc de Roybon (la construction de mille cottages est en jeu), projet auquel les professionnels du bois entendent bien être associés. Les économies de transport, de carburant, de gaz à effet de serre, réalisées dans l’intérêt de tous les habitants de cette planète, en recourant au bois local, sont appréciables. Suffisamment, on peut l’espérer, pour que le maître d’ouvrage, après consultation de sa calculette, fasse le choix de la ressource et du savoir-faire locaux.
Mais on sait que la concurrence est rude quand il s’agit de décrocher un tel marché. En tout cas, le Département , qui a rencontré les professionnels à ce sujet, entend peser dans la balance, notamment en faisant valoir l’argument bilan carbone.
Pour rester dans les chiffres et l’écologie, rappelons que dans la production de matériaux de construction, le bois est celui qui consomme le moins d’énergies fossiles non renouvelables: 4 fois moins que le béton, 60 fois moins que l’acier, 130 fois moins que l’aluminium. La transformation du bois mobilise peu de matière et d’énergie et la pollution de l’eau, de l’air et du sol est très faible.