Récolte et reboisement 2011 : Les forestiers privés tirent la sonnette d’alarme!

L’activité de reboisement, composante majeure du renouvellement de la forêt avec la régénération naturelle, est en chute libre, le commerce de plants forestiers en baisse, des milliers d’arbres sur pieds qui attendent d’être coupés : 2011, année internationale des forêts, n’aura pas été une bonne année dans ce domaine pour la forêt française.

Sans une action rapide, coordonnée et volontaire des pouvoirs publics avec les acteurs de la forêt, en 2012, le patrimoine forestier français est menacé, et avec lui un pan de notre économie et des centaines d’emplois durables sur les territoires.

Les forestiers privés, qui gèrent 75% de la forêt française, dressent un bilan extrêmement négatif de l’année qui vient de s’écouler. « Seulement 47 millions de plants ont été vendus en France en 2011, dont 28,8 millions hors pins maritimes, ce qui représente une baisse alarmante de près de 15% par rapport à l’année précédente, et révèle un non renouvellement de la ressource inquiétant sur le plan environnemental et économique », résume Luc Bouvarel, Directeur de la fédération des Forestiers Privés de France.

Baisse drastique du reboisement sur toutes les essences

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Après une baisse de 23% déjà en 2009-2010, l’activité de reboisement en France atteint son plus bas niveau historique, avec seulement 47 millions de plants vendus, soit encore une baisse de 8% par rapport à 2011.
Des espèces majeures atteignent leur plus bas niveau historique ces quatre dernières années, en passant chacune sous la barre des 700 000 plants vendus : chêne pédonculé, hêtre, pin sylvestre ou sapin pectiné. Ce qui représente, en moyenne, moins de 500 hectares plantés par essence.

Si ce fait perdure cela se traduira, d’ici 40 à 50 ans, par un manque à produire dommageable pour la filière forêt/bois française.

Des propositions simples et concrètes à mettre en oeuvre rapidement Face aux menaces qui pèsent sur le renouvellement de la forêt française, les forestiers privés appellent à une mobilisation rapide de tous les acteurs, et au premier chef des pouvoirs publics.
Henri Plauche Gillon, Président de la Fédération prévient : « Nous avons formulé des propositions réalistes et constructives : attribuer à la forêt française un quart des moyens issus de la vente des quotas carbone qui serait mise en place d’ici 2013, à travers le fonds forestier stratégique carbone, demandé par l’interprofession forêt/bois ; conforter les mesures fiscales favorables à l’attractivité et à la pérennité de l’investissement forestier ; réformer le dispositif assurantiel adopté dans le cadre de la loi de modernisation agricole.
Mais avant toute chose, il importe de mettre en place une réelle gouvernance politique et administrative dédiée à la forêt en France. Le Président de la République n’a cessé de rappeler l’importance de la sylviculture pour l’économie française. Désormais, il faut agir, et vite ! »

A propos de la forêt privée :

Une ressource vitale gérée durablement par des acteurs responsables 3,5 millions de petits propriétaires forestiers gèrent 75% de la forêt française. Ils possèdent 3,5 hectares en moyenne. A peine 1,2 million d’entre eux détiennent plus de 1 hectare. Pour cette majorité de particuliers, la forêt n’est pas l’activité principale (57 % sont des retraités, les autres sont agriculteurs, employés…). La forêt ne remplit des fonctions économiques, écologiques et sociales vitales que grâce à la gestion adaptée assurée par ces propriétaires forestiers.
www.foretpriveefrancaise.com

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page