2011: recul des installations

2 600 exploitants agricoles – tous âges confondus – se sont installés entre le 2 janvier 2011 et le 1er janvier 2012, en baisse de 5 % par rapport à 2010.
L’année 2010 avait été une année de stabilisation, après une année 2009 marquée par une chute du nombre d’installations de -17 %, cette forte baisse étant imputable à l’effondrement des départs en retraite anticipée des chefs d’exploitation agricole et donc à une moindre libération de terres.

Les jeunes installés

En 2011, l’effectif des jeunes installés de 40 ans et moins – ceux qui peuvent prétendre à des aides à l’installation, est de 8 300 personnes, en baisse de 3 % entre 2010 et 2011.
La population de jeunes installés de 40 ans et moins reste majoritairement masculine avec 70 % de l’effectif. Néanmoins, les jeunes installés de sexe masculin, ont vu leur nombre diminuer de 4,7 % entre 2010 et 2011, alors que l’effectif des jeunes installées a augmenté de +1,3 % sur la même période

Les installations tardives d’agriculteurs

Le nombre de nouveaux installés de plus de 40 ans diminue de 9% entre 2010 et 2011, après une baisse modérée de -1 % l’an passé. Cette diminution résulte de l’effondrement des transferts entre époux : – 14 % parmi les installés de plus de 40 ans et – 23 % parmi les femmes de plus de 40 ans. L’effectif masculin a diminué de 7,5 % tandis que celui des femmes de plus de 40 ans a diminué de 10 % sur la même période.

Compte tenu du recul de l’âge de la retraite, les exploitants tardifs dont l’installation ne résulte pas d’un transfert entre époux (3 300 personnes, soient 5 % de moins qu’en 2010), prennent de plus en plus d’importance dans l’avenir de l’agriculture puisqu’ils peuvent espérer être dans le monde agricole pour une vingtaine d’années voire davantage, soit près d’1/2 carrière professionnelle

L’évolution géographique des installations

La façade atlantique traditionnellement très dynamique en matière d’installations observe une diminution de ses installations de jeunes agriculteurs, à l’exception de la région Poitou-Charentes, et des départements de la Loire-Atlantique et du Morbihan.

Le sud de la région PACA, le nord de l’Auvergne sont aussi des régions où l’installation d’agriculteurs recule.

En revanche, dans le Nord-Pas-de-Calais, dans le sud du Bassin Parisien, en Bourgogne, dans les Vosges, la Meuse et en région Rhône-Alpes, le nombre d’installations d’exploitants agricoles progresse entre 2010 et 2011.

La pluriactivité des femmes

En 2011, 31 % des installés – jeunes ou tardifs –  sont pluriactifs.
Si parmi les installés de 40 ans et moins, la proportion d’hommes pluriactifs se stabilise autour de 33 % depuis 2007, celle des femmes augmente légèrement pour atteindre 28 % en 2011 (25 % en 2007).

Parmi les installés de plus de 40 ans, le taux de pluriactivité des hommes ne cesse de décroître depuis 2007 : 42 % en 2007 puis 38 % en 2011 en l’absence de transfert entre époux, 31% en 2007 puis 29 % en 2011 dans le cas contraire.

Parmi les femmes de plus de 40 ans, la pluriactivité augmente sensiblement entre 2007 et 2011 : en cas de transfert entre époux, 26 % des femmes sont pluriactives en 2011, contre 18 % en 2007 ; en l’absence de succession entre époux, le taux de pluriactivité est de 28 % en 2011 contre 22 % en 2007.
Lorsqu’ils rentrent tardivement dans la profession, les installés – hommes ou femmes – mais hors transfert entre époux, conservent une activité professionnelle « extérieure » pour se prémunir contre les éventuels risques liés à l’installation ; pour les installés les plus âgés – hommes ou femmes – et dont l’installation fait suite à la succession du conjoint, ils acquièrent ainsi des droits supplémentaires pour la retraite future.

Le taux de renouvellement des chefs d’exploitation

Le ratio entre le nombre total de jeunes installés et le nombre de chefs d’exploitation déjà en exercice – le taux de renouvellement des exploitants agricoles – atteint 1,69 % en 2011, soit le niveau de 2009. Ce ratio était de 1,71 % l’an passé et de 1,8 % entre 2006 et 2008.

Le brassage des générations

En 2011, 18 800 chefs d’exploitation ont cessé leur activité et ont fait valoir leur droit à la retraite ; ils étaient environ 20 000 dans cette situation l’année précédente. Par ailleurs, l’effectif des installés les plus âgés a davantage baissé que celui des plus jeunes entre 2010 et 2011.

Le taux de rotation entre ancienne et nouvelle génération (nombre de départs de chefs d’exploitation / nombre de nouveaux installés) s’améliore encore : pour l’ensemble des installés, il atteint 61,7 % en 2011 ; il était de 60,5% l’année précédente.

Pour les installés de 40 ans et moins, ce taux est de 44 % en 2011 ; il était à 42,9 % en 2010.

NB : Le taux de rotation est un taux qui mesure l’écart entre les sorties du régime agricole d’exploitants expérimentés et les entrées dans le régime de jeunes ou de moins jeunes agriculteurs qui eux ne sont pas encore rompus à l’exercice de la profession.

Source : CCMSA/

Gilbert

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