Avec plus de 5% d’augmentation, la grande distribution s’engage pour les éleveurs laitiers.

Dans un communiqué la FEDERATION DES ENTREPRISES DU COMMERCE ET DE LA DISTRIBUTION annonce qu’elle s’engage auprès des éleveurs laitiers.

Certains éleveurs laitiers sont dans une situation conjoncturelle difficile, du fait, notamment, de l’augmentation forte des prix des matières premières agricoles entrant dans la composition des aliments pour bétail. Alors même que les enseignes de la FCD (Auchan, Carrefour, Casino, Cora, Monoprix) ont déjà accepté des hausses de tarifs, elles proposent ce jour d’augmenter de manière exceptionnelle, pendant les trois prochains mois, leur prix d’achat de 2 centimes d’euros par litre de lait de consommation, soit plus de 5% d’augmentation.

Les enseignes de la distribution n’achetant pas directement aux producteurs, les industriels du lait devront s’engager à reverser l’intégralité de cette hausse à leurs fournisseurs, éleveurs laitiers, pour l’ensemble des marques y compris les marques nationales. Pour ce faire, les industriels devront mettre en oeuvre une totale transparence de leurs marges, sous le contrôle des Pouvoirs publics.

Afin de permettre son effectivité, cette hausse exceptionnelle devra faire l’objet d’un engagement signé par tous les acteurs de la filière auprès des ministères de l’Agriculture et de l’Economie ainsi que d’un avis favorable des autorités chargées de la concurrence.

Les enseignes de la FCD montrent ainsi leurs capacités, par des engagements volontaires, à renégocier et prendre en compte les situations conjoncturelles de leurs partenaires. Passer par une réforme de la LME, comme le suggèrent certains, ne servirait à rien pour résoudre ce type de crise exceptionnelle.

Les enseignes de la FCD demandent que soit enfin mise en oeuvre la solution pérenne à cette situation : une contractualisation effective entre fabricants d’aliments pour bétail et éleveurs. Il est impératif que les filières animales et végétales trouvent des accords de long terme pour éviter les effets d’une volatilité qui s’annonce durable. Les consommateurs, dans un contexte de recul historique du pouvoir d’achat, ne peuvent supporter seuls, dans la durée, les coûts des surprofits de certains.

Elles demandent également avec force que l’Observatoire de la Formation des Prix et des Marges, dont l’activité s’est largement cantonnée, à ce jour, aux marges de la distribution, s’attache sans délai, conformément à son objectif initial, à également mettre en évidence les marges nettes des industriels privés et coopératifs.

La FCD, dont les enseignes ont joué le jeu de la transparence, rappelle que la marge nette du rayon laitier frais, telle que ressortant des travaux de l’Observatoire, est de 1,9 %.

Gilbert

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